Un ex-officier de gendarmerie nommé ambassadeur à Abidjan

Gilles Huberson, 56 ans, ancien officier de gendarmerie, a été nommé ambassadeur de France en Côte d’Ivoire et rejoindra son poste à Abidjan en septembre.

Ambassadeur à Maurice depuis septembre 2016, Gilles Huberson était auparavant en poste à Bamako (2013-2016) au Mali.

Saint-Cyrien, chef d’escadron, il fut notamment commandant militaire de l’Hôtel Matignon sous Edouard Balladur puis Alain Juppé (1993-1996).

Gilles Huberson avait rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1996 (MAE), notamment comme responsable de la sécurité des ambassades et des Français de l’étranger.

Au Quai d’Orsay, en tant que Directeur des Français à l’étranger, il créa en 2005 avec Franck Chaix du GIGN et Christophe Caupenne du RAID la Cellule Interministérielle de Négociation (CIN). Cette cellule fut la première structure opérationnelle commune au RAID et au GIGN avant les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher en janvier 2105.

La CIN fut déployée pour la première fois au Yémen dans le cadre d’une opération commune GIGN-RAID-MAE avec un PC commun à Satory. Ce PC armé par les négociateurs des deux unités a soutenu 24 heures sur 24 le détachement engagé au Yémen.

Le soutien médical sur le théâtre fut assuré alternativement par un médecin du MAE et un médecin du GIGN. Cette opération discrète au nom de code “Jambiya”, en référence au poignard que les Yéménites portent à la ceinture, avait permis la libération de quatre otages français sains et saufs ainsi que de leur guide.

Le Yémen à cette époque était un pays où l’organisation terroriste Al-Qaeda disposait encore de nombreuses cellules malgré le départ de leur chef Ben Laden pour l’Afghanistan.

Les deux autres membres fondateurs de cette cellule novatrice en terme de coopération opérationnelle entre les forces d’intervention françaises ont depuis emprunté des voies différentes.

Christophe Caupenne, ancien de la PJ de Versailles et ex chef de la cellule de négociation du RAID, est depuis consultant en gestion et négociation de crise dans le privé.

Franck Chaix, ex-chef de la Force intervention du GIGN, fut ensuite chargé en 2011 de la réflexion tactique du GIGN par le général Thierry Orosco, dans le cadre de la “Guerre du Temps”. Il proposa l’adoption d’une posture de riposte aux potentielles futures attaques terroristes : le “Plan d’assaut immédiat” (PAI). Cette posture est celle que les forces d’intervention ont adopté dans le cadre du schéma national d’intervention (SNI).

La Cellule interministérielle de négociation est toujours régulièrement engagée à l’étranger par le centre de crise du Quai d‘Orsay pour la résolution des enlèvements de Français à l’étranger, d’origine criminelle ou mafieuse en parfaite concertation et complémentarité avec la DGSE. Celle-ci  intervient sur le spectre de la résolution d’enlèvements  d’origine terroriste ou de chantage à l’Etat.
Source : L’Essor.org

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