Ukraine–Russie : la guerre des chiffres

Si l’on écoute l’OTAN, ou le Pentagone, ou la presse française, ce qui est égal, la Russie aurait perdu 55 000 hommes depuis le début des hostilités (24 février 2022). Du côté russe, on admet 6 000 morts militaires. Pour Libération, qui coupe la poire en deux, s’appuyant sur les recherches de deux Français, les pertes russes seraient comprises entre 20 000 et 30 000 hommes. C’est moins que ce qu’affirment les responsables américains de l’armée et du renseignement. Selon eux, c’est carrément la moitié des effectifs russes qui ont été mis hors de combat !

Le 21 juillet, les services secrets américains et britanniques avançaient le chiffre de 15 000 soldats russes tués. Le bilan se situe « autour de 15 000 tués et peut-être trois fois plus de blessés, déclarait ainsi Bill Burns, chef de la CIA. Ce sont des pertes importantes. Les Ukrainiens ont essuyé des pertes aussi, probablement un peu moins, mais des pertes importantes. » Le lendemain, son homologue du MI6, Richard Moore, reprenait ce nombre, tout en évoquant « une estimation prudente ». Dernière estimation américaine, le 8 août, par la voix du numéro trois du Pentagone  : « 70 000 à 80 000 » tués ou blessés, sur les quelque 150 000 militaires russes engagés en février. (Libération)

Les chercheurs français basent leur calcul sur le nombre d’officiers russes morts, et extrapolent ensuite sur la troupe.

Le ministre russe de la Défense a donné à ce propos une interview au média RT :

« Nos pertes sont de 5 937 morts. Les pertes de l’Ukraine sont de 61 207 morts et 49 368 blessés. »

Toujours dans les chiffres, et nous n’oublions pas que derrière ces chiffres il y a des morts, et derrière ces morts des familles éplorées, que ce soit du côté russe ou du côté ukrainien, car il s’agit avant tout d’une guerre civile entre orthodoxes provoquée par les Américains, nous avons l’affaire des engagés volontaires de Tchétchénie. C’est le nouveau point de friction entre les deux communications en conflit.

Aussitôt après l’allocution historique de Poutine, qui annonçait la levée de 300 000 réservistes, on a appris que 10 000 recrues tchétchènes auraient spontanément désiré rejoindre les bataillons pro-russes. On connaît le sens du combat de ces hommes.

Que cette annonce soit authentique ou pas, des chiffres plus globaux donnent une idée de l’engagement des Russes et du fantasme des Occidentaux.

Nous finirons sur deux images, la première tragique, la seconde grotesque. Deux images pourtant liées en profondeur…

L’Histoire, sur E&R :

Source : Egalité Réconciliation

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