Trélivan. Trois gilets jaunes condamnés pour outrages et menaces de mort

 

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Le 26 mars, des échanges houleux avaient eu lieu à Linache, à Trélivan, entre la sous-préfète de Dinan et les gilets jaunes. (Le Télégramme / Gwen Catheline)

Le 26 mars dernier, le quartier général des gilets jaunes installé depuis cinq mois au lieu-dit Linache, à Trélivan (22), avait été démantelé. L’évacuation avait été décidée en vertu de deux arrêtés préfectoraux. Les manifestants indignés avaient vivement contesté cette opération devant les gendarmes et la sous-préfète de Dinan, Dominique Consille, présents sur les lieux. L’opération d’évacuation terminée, les militaires étaient restés sur place une bonne partie de la journée. Dans l’excitation et la colère, deux hommes et une femme avaient commencé à les insulter et à les menacer de mort ainsi que leur famille. Quelques jours plus tard, les trois avaient été interpellés et placés sous contrôle judiciaire.

Au tribunal de Saint-Malo (35), ce jeudi, la salle d’audience est comble. Une cinquantaine de personnes appartenant au mouvement des gilets jaunes, sans aucun signe d’identification apparente, y est massée pour soutenir trois des leurs, poursuivis pour outrages et menaces de mort envers la force publique : dix gendarmes ainsi que la sous-préfète de Dinan. Une dizaine de policiers encadrent la salle. Les prévenus, âgés d’une trentaine d’années, reconnaissent leur comportement dû « à la colère », pour le meneur. Il ne s’excuse pas prétendant avoir été insulté lui-même. La femme, elle, s’excuse en pleurs, « les mots ont dépassé sa pensée ». Le troisième prévenu évoque, quant à lui, la fatigue, il regrette et s’excuse aussi.

La vice-procureure qui se dit « effarée » insiste sur « les propos particulièrement agressifs tenus pendant des heures ». Des peines de prison mixtes avec une partie ferme sont requises. Au final, le tribunal condamne le meneur à 6 mois de prison avec sursis et les deux autres prévenus à 4 mois avec sursis. Il est alloué 3 550 € aux parties civiles.

Source :  Le Télégramme

2019-05-233 LPMSource : Ouest-France

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