Trafic d’héroïne à Saint-Brieuc. La gendarmerie fait tomber le réseau

(Photo Gendarmerie nationale)

(Photo Gendarmerie nationale)
(Photo Gendarmerie nationale)
(Photo Sylvie Corrot)
(Photo Sylvie Corrot)

Lundi 20 mars, 103 militaires de la gendarmerie, appuyés par l’antenne GIGN de Tours, ont interpellé onze personnes dans la région de Saint-Brieuc. Leur objectif : un important trafic de cocaïne et d’héroïne sur lequel ils enquêtent depuis des mois.

Lundi 20 mars, peu après 8 h. L’ordre est donné à toutes les unités de procéder aux interpellations. Onze objectifs à « taper », autour de Saint-Brieuc, dans le cadre du démantèlement d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants. Des drogues dures : héroïne, cocaïne, principalement.

Les forces de l’ordre ont l’habitude d’opérations plus matinales : c’est qu’ils attendent ce jour-là le retour en région briochine d’un véhicule. Une voiture bleu nuit de marque allemande utilisée pour des convois depuis les Pays-Bas.

Dans un garage

L’enquête avait démarré en avril 2016, après la découverte de 250 g de cocaïne sous une voiture, dans un garage de l’agglomération briochine. La brigade des recherches de la compagnie de gendarmerie de Saint-Brieuc est saisie du dossier. Les premières investigations les conduisent dans le milieu albanais. La piste d’approvisionnements réguliers depuis les Pays-Bas est rapidement mise en lumière. Et une information judiciaire est ouverte par le parquet de Saint-Brieuc. L’enquête se poursuit, sous la tutelle d’un juge d’instruction à Saint-Brieuc.

Les gendarmes planchent sur l’architecture de ce réseau, pour en identifier les composantes. « On estime qu’ils faisaient un voyage toutes les quatre ou cinq semaines », rapporte une source proche de l’enquête. À chaque fois, plusieurs kilos sont transportés pour alimenter la revente sur le marché local. Du « café » ou du « chocolat » pour les codes repérés lors des écoutes téléphoniques.

Trois heures pour démonter la voiture

Lundi, la voiture convoi a dû être entièrement démontée par les experts de la gendarmerie : trois heures de boulot pour dénicher finalement 2,3 kg d’héroïne brune, 350 g de cocaïne. Un peu plus de 9.000 € en espèces ont été prélevés lors des perquisitions et un autre véhicule a été saisi. « Le bénéfice de ce seul voyage est estimé à 150.000 € », analyse toujours cette même source. « Et on retient au moins neuf voyages les concernant, pour l’instant, ce qui donne une idée des sommes en jeu ».

GIGN

Compte tenu de la « dangerosité potentielle » des suspects, 103 militaires ont été mobilisés pour cette opération. Les Pelotons de surveillance et d’intervention de Saint-Brieuc, Dinan, Lannion et Guingamp. Des réservistes de la gendarmerie. Des militaires des brigades pour épauler les enquêteurs de la brigade des recherches. Des unités cynophiles de Saint-Brieuc et Châteaulin. Les hommes de l’antenne GIGN de Tours. Et quelques gendarmes d’unités spéciales autant que discrètes. La douane a également apporté son concours.

Parmi les personnes interpellées, cinq sont de nationalité Albanaise. « Déjà connus pour des stupéfiants. Les autres individus interpellés, qui sont du secteur, ne sont pas forcément connus de la justice ». L’enquête n’est pas terminée. Elle devrait s’élargir maintenant aux questions patrimoniales.
Source :  Le Télégramme

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