Toulouse. Voici pourquoi l’Armée a (pacifiquement !) envahi la place du Capitole lundi

Lundi 2 juillet 2018, la place du Capitole à Toulouse a été occupée par l’armée qui a défilé pour une occasion bien spéciale. Explications.

bondon-854x475La place du Capitole lors de la cérémonie de création du 14e régiment d’infanterie (©(©Capture d’écran Facebook Jean-Jérôme Bondon )

Lundi 2 juillet 2018, la place du Capitole a été envahi par des hommes et des femmes en uniforme et bouclé à partir de la fin de matinée.

L’armée a envahi la place de Toulouse tout à fait pacifiquement pour un événement bien particulier, qui a occasionné une revue des troupes et un défilé accompagné de la musique des parachutistes.

Une scène immortalisée par Jean-Jérôme Bondon, agent immobilier au Clos Immobilier, situé place du Capitole.

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Un régiment renommé

Cet événement, c’est la création du 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste de Toulouse. Cette création n’est en fait pas vraiment une création… mais plutôt un changement de nom.

C’est en fait le régiment de soutien du combattant (RSC), situé derrière le Auchan Gramont, qui change de nom, pour prendre l’appellation de 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste (14e RISLP).

Le RSC qui devient donc le 14e RISLP est spécialisé dans l’activité logistique soutien du combattant.

En soutien immédiat des combattants

L’Armée détaille les missions du régiment :

Sa principale mission est de satisfaire les besoins du combattant en opération : distribution des effets de protection balistique, vivres opérationnels, eau destinée à la consommation humaine, matériel de vie en campagne, soutien technique des matériels, fabrication du pain…Fortement sollicité, il est déployé sur toutes les opérations extérieures, là où les forces françaises sont engagées. Il arme de façon régulière 13 théâtres d’opérations différents, partout dans le monde. Il est présent de façon continue, en « auto-relève », sur certaines missions. 5. Il participe également à la protection du territoire national à Lille, Paris, Lyon ou encore Marseille, dans le cadre de l’opération Sentinelle. Les soldats du RSC sont des combattants-logisticiens qui entretiennent et développent leur savoir-faire militaires et techniques quelle que soit leur spécialité : électro-mécanicien-frigoriste, gestionnaire d’approvisionnement et spécialité boulangerie. Logisticiens avant tout, ils servent là où l’Armée de Terre décide de les envoyer, en mettant à profit leur polyvalence et leur capacité de réaction, notamment dans le cadre de missions inopinées et d’entrée en premier.

Pourquoi changer de nom?

Pourquoi avoir dissout le RSC pour créer le 14e RISLP, sans avoir changé de base, sans avoir changé les hommes et les femmes qui le composent et sans avoir fait évoluer les missions du régiment ?

« Le chef d’état-major de l’armée de Terre a souhaité redonner à Toulouse le drapeau historique du 14e régiment d’infanterie, pour permettre à la ville de renouer pleinement avec l’histoire militaire », répond l’Armée.

Le 14e régiment d’infanterie et Toulouse, c’est en effet une longue histoire qui s’est terminée par une dissolution en 1999. Mais auparavant, de la Grande Guerre jusqu’à cette dissolution, ce régiment avait fait partie intégrante de la vie des Toulousains.

Renouer avec l’histoire d’un régiment prestigieux

Arrivé dans la Ville rose à l’été 1914, il s’est distingué aux combats, recevant trois citations. L’Armée rappelle :

Le nom du 14e RI est ainsi inscrit sur le monument élevé à la gloire des combattants de la Haute-Garonne dédié à tous les combattants de la Première Guerre Mondiale.

Principalement cantonné à la caserne Niel à Toulouse entre les deux conflits mondiaux, le régiment a été décimé sur la ligne Maginot avant d’être recréé au quartier Niel, avec plus de 2 000 hommes, à partir de cadres de la 1re Armée et de multiples éléments de la résistance et du maquis de la région toulousaine.

Il est ensuite engagé sous diverses appellations au Maroc et en Tunisie. Le régiment s’illustre lors de la guerre d’Algérie et sera à nouveau dissout en 1961. De 1965 à 1977 la 14e compagnie divisionnaire de Toulouse reçoit la garde du drapeau du « Brave 14 ».

De 1977 à 1999 le régiment devient le 14e régiment de parachutiste de commandement et de soutien et participe à plusieurs opérations extérieures en Afrique, dans le Golfe, au Cambodge et dans les Balkans avant d’être dissolu.

C’est avec toute cette histoire que l’Armée veut renouer en faisant référence à ce régiment 14 dans la nouvelle appellation du régiment de soutien du combattant.

Source : Actu.fr

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