Témoignage : Pour le brigadier Julien D., ses conditions de travail se sont dégradées

Il a été blessé à plusieurs reprises, il est aussi menacé de mort. Voici le témoignage de Julien D., un policier de terrain qui a vu en 20 ans sa profession se transformer, notamment dans ses rapports avec la population.

Julien a accepté de nous rencontrer pour nous raconter son quotidien, son métier, qu’il aime toujours autant, malgré ses 20 ans passés dans les banlieues parisiennes, où il ne compte plus les insultes, les menaces de mort et les blessures. « J’ai pris des coups, des coups de pied ou des coups de poing, c’est déjà arrivé. J’ai été plusieurs fois blessé, j’ai eu 4 à 5 blessures en service, plus ou moins importantes. J’ai pris une bouteille de bière en pleine tête une fois, qui a été jetée, comme ça se passe très souvent. J’ai eu un traumatisme crânien, j’ai eu des jours d’ITT, ce qui m’a fait mettre en arrêt de travail, donc c’est aussi ça. Les arrêts de travail dans la police, c’est pas que des maladies ordinaires, c’est aussi des blessures en service. »

« C’est les petits qui caillassent »

Ces 20 dernières années, Julien dit avoir vu peu à peu l’image de son métier se dégrader. Aujourd’hui dit-il, la police ne fait plus peur, c’est même une cible. « Aujourd’hui, quand on arrive sur les points sensibles, très souvent, sur place, il y a du matériel qui est prêt, des cocktails Molotov, des gros cailloux, des fois ça va même sur des coups de feu et ce genre de chose. Même un cocktail Molotov, ça reste une arme de première catégorie, c’est dangereux. Ce n’est plus que de la caillasse, c’est les petits qui caillassent. Les cités qui n’ont pas cramé en 2005, c’est les cités où il y avait des gros business. »

Source : France TV Info

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