Tariq Ramadan : « Qui on juge, l’homme qui a violé ou le musulman ? », ose Samia Ghali

La socialiste Samia Ghali est élue à Marseille

La socialiste Samia Ghali est élue à Marseille – Capture d’écran CNews
Invitée ce mardi 6 février sur CNews, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali n’a pas hésité à insinuer que dans l’affaire Tariq Ramadan, mis en examen et écroué pour viols, c’est « le musulman » et non « l’homme » qui est jugé par la justice française.

Voilà un bel exemple du concept d' »islamophobie » dévoyé pour dire n’importe quoi. Invitée ce mardi 6 février sur CNews, la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Samia Ghali n’a pas hésité à insinuer que dans l’affaire Tariq Ramadan, mis en examen et écroué pour viols, c’est « le musulman » et non « l’homme » qui est jugé.

A ce stade de l’enquête, Tariq Ramadan est accusé par deux femmes, ce qui lui a valu d’être mis en examen et écroué vendredi dernier pour « viol et viol sur personne vulnérable ». Mardi, le juge des libertés et de la détention (JLD) a décidé de le maintenir en détention provisoire. Et ce, conformément aux réquisitions du parquet qui avait motivé sa position en invoquant plusieurs des critères légaux requis pour la mise en œuvre de cette procédure. Parmi lesquels, a rapporté Le Parisien, la nécessité de l’empêcher de faire pression sur les témoins et les victimes présumées de l’enquête, qui dans leurs accusations font état de nombreuses pressions de sa part par le passé. Le risque de fuite était également à prendre en compte, l’homme domicilié au Royaume-Uni possédant plusieurs passeports dont un suisse.

Je me demande qui on juge, là ? Est-ce que c’est Tariq Ramadan, l’homme, qui a violé ? Ou est-ce que c’est Tariq Ramadan le musulman ?

Samia Ghalisénatrice PS des Bouches-du-Rhône

Mais manifestement, cela n’a pas suffi à convaincre l’élue de Marseille de l’équité de la procédure. « La présomption d’innocence elle doit quand même, même pour Tariq Ramadan, exister », rappelle-t-elle d’abord. Jusque-là, tout le monde est d’accord et on ne voit d’ailleurs pas en quoi elle a été bafouée. Samia Ghali poursuit : « Je me demande qui on juge, là ? Est-ce que c’est Tariq Ramadan, l’homme, qui a violé ? Et dont acte, voilà. Ou est-ce que c’est Tariq Ramadan le musulman ? ». Au passage, on notera l’immense respect de Samia Ghali pour la présomption d’innocence, juste après avoir appelé à son respect, quand elle la bafoue en assénant sans précautions : « Tariq Ramadan, l’homme, qui a violé »…

Mais le cœur de la démonstration de la sénatrice n’est visiblement pas la présomption d’innocence. Il s’agit plutôt de diffuser, sans la nourrir d’aucun élément concret, cette insinuation à l’encontre de la justice française, qu’elle répète : « C’est pas les musulmans qu’on doit juger, c’est pas l’islam qu’on doit juger (…), moi je considère que la justice doit s’exprimer sur l’homme et rien que l’homme ». « Faisons attention à ne pas tomber dans un travers qui n’est pas le bon », martèle encore Samia Ghali. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

Source et vidéo : Marianne

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