Sud Arrageois : un arsenal de guerre découvert dans un village, deux personnes écrouées

Jeudi dernier, cinq personnes ont été placées en garde à vue après la découverte d’une trentaine d’armes, dont une kalachnikov, dans un village près de Bucquoy. Une information judiciaire a été ouverte et une juge d’instruction nommée. Deux personnes ont été mises en examen et écrouées.

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Les armes ont été saisies et plusieurs personnes placées en garde à vue.</p>
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Les armes ont été saisies et plusieurs personnes placées en garde à vue.

Le stockage et le commerce des armes de guerre ne se trament pas forcément dans des caves d’immeubles ou des garages de banlieue. Illustration jeudi dernier, dans un petit village situé près de Bucquoy, dans le sud Arrageois, à la lisière de la Somme. Suite à un renseignement fourni à la gendarmerie la semaine dernière, une perquisition a eu lieu dans une habitation où l’on soupçonnait la présence d’un arsenal. Une information fournie par une personne qui craignait que cet arsenal ne finisse entre de mauvaises mains…

Une kalachnikov saisie

Dans un coffre-fort, les gendarmes de la brigade de recherches d’Arras et de la section de recherches de Lille ont ainsi découvert près d’une trentaine d’armes, souvent de catégorie A. C’est-à-dire des armes de guerre. Au milieu de cet arsenal, une kalachnikov notamment (l’arme privilégiée des djihadistes), mais aussi un fusil à pompe, un fusil à canon scié, un fusil de sniper et d’autres armes à feu, dont l’acquisition est formellement interdite en France, sauf autorisation pour certains matériels dits déclassés.

Suite à cette perquisition, une information judiciaire a été ouverte pour « détention, acquisition et cession d’armes de catégorie A », confirme le parquet d’Arras, et une juge d’instruction a été nommée pour faire la lumière sur l’étendue de cet arsenal. Cinq personnes ont été placées en garde à vue. Trois d’entre elles ont été laissées libres, mais deux hommes, âgés d’environ 45 ans, ont été déférés au parquet, puis mis en examen et placés en détention provisoire samedi.

Chasseurs au profil de collectionneurs

L’affaire est sensible. Il faut dire que depuis les attentats qui ont frappé la France en 2015, la manière dont les terroristes se procurent des armes suscite beaucoup de questions. Pour autant, selon nos informations, les deux suspects n’ont pas le profil d’individus évoluant dans le registre du terrorisme ou du grand banditisme. Il s’agit de chasseurs, au profil de collectionneurs passionnés, qui pourraient cependant s’être livrés à de la vente d’armes, ce que l’information judiciaire devra déterminer avec précision.

Source : La Voix du Nord

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