Soupçonné de menaces de mort, un Falaisien va à la gendarmerie avec 2,2 gr/l d’alcool

Un homme de 43 ans a été condamné jeudi 12 octobre à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Caen, pour avoir menacé et harcelé son ex-compagne, à Falaise. Le quadragénaire était également poursuivi pour conduite en état d’ivresse.

Le Falaisien a été jugé le 12 octobre à Caen.

Les faits remontent au 1er juin dernier. Julien* vient d’apprendre que son ex-femme, dont il est séparé depuis plus de deux ans, est enceinte. Pour l’ouvrier dans le bâtiment, c’est la douche froide. Les années n’y font rien, il n’accepte toujours pas que la mère de ses trois enfants refasse sa vie. Et il compte bien le lui faire savoir.

Pendant deux mois, le prévenu la harcèle au téléphone, de manière quotidienne. « C’était parfois entre vingt et trente appels par jour », se souvient Élodie*, présente dans la salle d’audience. À chaque fois, Julien les menace, elle et son nouveau compagnon. L’ancien chasseur l’assure : « les cartouches sont prêtes, je vais vous tirer une balle à toi et à ton bâtard ». Il possède plusieurs carabines et fusils de chasse.

Depuis, il a arrêté de boire

Le 21 juillet, la tension monte d’un cran. Le quadragénaire se rend chez son ex-compagne et une violente rixe éclate avec Élodie. Elle porte plainte le lendemain. Convoqué à la gendarmerie pour s’expliquer, l’ouvrier peine à stationner sa voiture dans la cour de la caserne. En sortant, il titube. Les gendarmes, qui n’ont rien manqué de la scène, contrôlent immédiatement son alcoolémie qui affiche alors un taux de 2,2 gr/l de sang, soit quatre fois le taux légal. « Depuis, j’ai totalement arrêté de boire », assure le prévenu, très marqué par sa garde-à-vue.

À la barre, l’homme semble tendu, angoissé. Ses mains tremblent. « Je ne dors plus depuis que je sais que je vais être jugé », explique l’intéressé. Il reconnaît les faits, ne cherche même pas à les minimiser ou à se justifier.

J’ai fait des conneries, je l’assume.

Le mea culpa et les démarches que le prévenu a entreprises jouent en sa faveur. Il a débuté un traitement le lendemain de sa garde-à-vue et ne boit plus. Son ex-compagne prend elle aussi sa défense et assure que leurs relations sont désormais sereines. Pour le procureur de la république, Julien est sur la bonne pente. « Il a su se prendre en mains tout seul », constate Carole Étienne.

Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé six mois de prison avec sursis à l’encontre de Julien ainsi que la suspension de son permis de conduire pendant six mois. L’ouvrier échappe à la prison.

B.M. (PressPepper)

* Prénom d’emprunt

Source : Actu.fr

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