Six mois de prison ferme pour avoir menacé un policier de Gennevilliers

8088018_00e0550c-8872-11e9-b740-b1d27d66a541-1_1000x625Nanterre, 6 juin 2019. Guillaume Lebeau est l’auteur du livre « Colère de flic », paru en 2017. LP/Olivier Bureau

Absent à l’audience, Bilel B. a été condamné ce jeudi par le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir menacé la famille de Guillaume Lebeau, à la tête de l’association Mobilisation des policiers en colère.

L’homme est manifestement tendu. Guillaume Lebeau est officier à la BAC de Gennevilliers et président de l’association Mobilisation des policiers en colère. Ce jeudi, le box face à lui, dans la 16e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, est resté vide. Poursuivi pour l’avoir menacé de mort, Bilel B., 20 ans, n’a pas fait le déplacement.

Le 17 février, peu avant minuit, un équipage de la BAC décide de contrôler une voiture dans le quartier du Luth. Le conducteur, qui a repéré les policiers, multiplie les insultes. Le contrôle dérape. Bilel B., « qui n’est pas visé par l’opération », rappelle le président, résiste et défend son acolyte.

Il porte des coups de pied aux fonctionnaires. Guillaume Lebeau sera blessé à la main.

«J’ai refusé de céder au chantage»

Quelques minutes plus tard, une fois au commissariat, la situation se tend un peu plus. « Il m’a dit que si je portais plainte pour les coups, il viendrait chez moi s’en prendre à ma famille. Dans un premier temps j’ai pris cela pour des paroles en l’air », évoque Guillaume Lebeau.

« Et puis il s’est fait plus précis. Il a dit avoir vu mes enfants à l’école, dans les Yvelines… Il savait où j’habitais. J’ai refusé de céder au chantage », poursuit le policier d’une voix blanche. Il ajoute un détail très récent : « Ce jeudi matin, j’ai trouvé une enveloppe renfermant trois balles de pistolet dans ma boîte aux lettres. »

Le procureur confirme que le prévenu « n’a pas franchement contesté ses propos ». Précisant qu’il n’y avait « aucun lien précis entre les cartouches dans la boîte aux lettres et l’affaire de ce jour », il a requis huit mois de prison ferme. Le tribunal a finalement condamné Bilel B. à six mois de détention et 600 € de dommages et intérêts.

Source : Le Parisien

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