Saint-Mihiel – Sanction pénale 10 mois ferme pour une chaise lancée

le-detenu-qui-avait-deja-perdu-toutes-ses-reductions-de-peine-avait-agresse-un-surveillant-le-28-fevrier-2018-photo-d-illustration-er-1520531884Le détenu, qui avait déjà perdu toutes ses réductions de peine, avait agressé un surveillant le 28 février 2018.  Photo d’illustration ER

Cet Ardennais de trente ans ne s’attendait pas à une telle sanction. Lui pensait être touché au portefeuille. Mais ce jeudi, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc l’a condamné à une peine de dix mois d’emprisonnement, avec mandat de dépôt. Dans un excès de colère, il avait blessé un surveillant pénitentiaire en lui lançant une chaise.

Dormir en prison ne changera pas fondamentalement son quotidien. Il est incarcéré depuis près de deux ans au centre de détention de Saint-Mihiel. Il était, jusque-là, libérable en mars 2020.

Pour une douche tardive

Le 28 février, le détenu avait demandé à prendre une douche. L’avocat de la victime, Me  Forget dira lors de sa plaidoirie qu’il « prend les surveillants pour des majordomes ». Pour une raison assez floue, l’Ardennais s’est emporté lorsqu’on lui a ouvert la porte par la suite. Il a aussi proféré des insultes. Les images de vidéo-surveillance montrent un coup de poing pas violent au torse d’un surveillant. Le prévenu réfute avoir donné ce coup avant de dire qu’il ne s’en souvient pas.

Puis sous le coup de la colère, il a lancé une chaise en plastique. Le juge lui fait remarquer qu’il aurait pu lancer cette chaise à terre…

Le surveillant blessé a obtenu une ITT de 35 jours et souffre d’une fracture à la main droite.

Durant l’audience, le détenu s’est montré bavard et a tenté d’être sincère. Les « Monsieur le juge, je vais pas vous mentir » étaient réguliers, comme les « je n’en dors plus la nuit ».

Depuis sa mise à l’isolement, mi-janvier : « Je me remets en question » jure-t-il. Mais ce 28 février, il est retombé dans ses travers.

L’Ardennais compte 14 mentions à son casier judiciaire, plus de la moitié pour violence. Et quelques infractions ressemblant à celles qui l’ont conduit à la barre… « La prison rend sauvage », dit-il.

Face à « ce détenu problématique », le ministère public requiert une peine d’un an d’emprisonnement ferme. Il écope de dix mois.

Enfin, Me  Mougenot-Mathis, l’avocate du détenu, a réussi à le faire relaxer d’une autre prévention (menace de crime ou délit) en soulevant un point de droit (une erreur entre la date des faits et celle de la prévention).

N.F.

Source : L’Est Républicain

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