Saint-Mard : un père de famille tué par son fils schizophrène

Saint-Mard, ce jeudi matin. C’est dans cette maison que le père de famille a été tué.

Saint-Mard, ce jeudi matin. C’est dans cette maison que le père de famille a été tué. (LP/Grégory Plesse.)
C’est une scène particulièrement macabre qu’ont découverte les gendarmes ce mercredi après-midi dans un petit pavillon de la rue Georges-Bizet, à Saint-Mard. Serge Maville, un retraité des Postes âgé de 65 ans, a été retrouvé dans sa chambre, gisant dans son sang et lardé de plusieurs coups de couteau. Son meurtrier présumé serait son propre fils, âgé de 26 ans et souffrant de schizophrénie, qui vivait sous le même toit.L’autopsie n’est pas encore terminée mais les premières constatations du médecin-légiste laissent penser que le meurtre aurait été commis dimanche soir.

C’est justement le jour où Serge rentrait chez lui après avoir passé le week-end chez une femme avec qui il entretient une relation de longue date. En arrivant chez lui, il aurait appelé cette amie pour lui faire part de son inquiétude : un couteau de cuisine avait visiblement disparu… Son fils avait été placé dans un foyer spécialisé une semaine plus tôt mais en avait été exclu au bout de seulement trois jours. Il était alors retourné vivre chez son père, jeudi dernier.

Les gendarmes retrouvent le meurtrier présumé dans son bainSans nouvelles de Serge depuis dimanche soir, c’est cette même amie qui a contacté la gendarmerie mercredi après-midi.

Sur place, après avoir fracturé la porte d’entrée, les gendarmes constatent que toutes les portes à l’intérieur de la maison sont fermées à clé. À l’exception de la salle d’eau, où ils trouvent le fils en train de prendre un bain et un trousseau de clés, qui ouvrent toutes les portes. Derrière l’une d’elles, ils retrouvent le corps du père, qui présente de nombreuses lésions au niveau du torse et du dos, dont deux mortelles au niveau du thorax. Ses mains laissent également apparaître des blessures de défense. « On peut parler d’acharnement », précise Dominique Laurens, procureur du tribunal de Meaux.

S’il est établi que le fils est schizophrène, et qu’il n’a pas toujours pris son traitement avec beaucoup d’assiduité, il a néanmoins été jugé en état d’être placé en garde à vue et auditionné. Le parquet reste néanmoins prudent quant à ses déclarations et ne souhaite pour l’instant pas communiquer sur le mobile de ce parricide, à propos duquel sera ouverte vendredi une information judiciaire. La garde à vue du meurtrier présumé a été prolongée ce jeudi soir, avant une très probable mise en examen et un placement en détention provisoire.

Serge Maville était également le père de deux autres fils plus âgés, qui ne vivent plus à Saint-Mard. Il était séparé depuis quelques années de leur mère, qui continuait néanmoins à se rendre régulièrement chez son ex-mari pour prendre des nouvelles de leur fils.

La brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Meaux est chargée de l’enquête.

Saint-Mard, ce jeudi matin. Le drame s’est noué dans une maison de la rue Georges-Bizet, qui a été bouclée plusieurs heures mercredi soir. (LP/Grégory Plesse.)

Source : Le Parisien

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