Saint-Gaudens : sans permis et sous stupéfiant, le conducteur avait tenté de s’enfuir

imageLe palais de justice qui abrite le tribunal./ Photo DDM

Le 22 février 2017, à 15 h 40, le peloton autoroutier de gendarmerie voit passer à hauteur de Monstaunès un véhicule qui circule à vive allure. La vitesse de 141 kilomètres/heure s’affiche sur l’appareil de contrôle, alors qu’elle est limitée à 130. Le véhicule est identifié. L’information est communiquée aux gendarmes interpellateurs positionnés à la barrière de péage. Avec des gestes réglementaires, les forces de l’ordre procèdent au contrôle, invitant le conducteur à se serrer. Celui-ci ralentit sa course, fait mine d’obtempérer et soudain accélère brusquement prenant la fuite en direction de Bayonne. Aussitôt un véhicule de gendarmerie se lance à la poursuite du fuyard rattrapé quelques kilomètres plus loin. Le conducteur ne peut présenter son permis. L’analyse salivaire démontre une consommation de stupéfiants. Quatre infractions sont relevées : excès de vitesse, refus d’obtempérer, défaut de permis et conduite sous stupéfiants.

À la barre du tribunal, ce jeune de 23 ans tente de s’expliquer :

«Je n’ai jamais passé mon permis, j’ai donc paniqué au moment du contrôle. Je reconnais mon erreur mais j’avais un rendez-vous urgent pour un travail». Les faits datent de deux ans en arrière. Après un séjour en détention pour des violences aggravées, des dégradations, une affaire de stupéfiant et une conduite sans permis, il est sorti en février 2019.

Depuis beaucoup de choses ont changé, il passe le code en septembre, il a trouvé un emploi en tant que conducteur d’engin de chantier. Pour ce qui est des stupéfiants, il fournit des documents médicaux attestant d’un sevrage. «Depuis que je suis allé en prison, j’ai compris que je ne pouvais pas continuer comme ça», déclare-t-il. La procureur abonde dans le même sens : «J’espère qu’aujourd’hui vous êtes stabilisé».

Mais au regard du casier judiciaire, la représentante du ministère public requiert 4 mois de prison assortis d’un sursis, mise à l’épreuve de 2 ans comportant obligation de soins, de formation et de travail, de passer le permis de conduire ainsi qu’une amende de 60 € pour excès de vitesse. Le tribunal suit les réquisitions du parquet. Il devra également s’acquitter de 127 € de frais de procédure.

Source : La Dépêche

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