RNm du sars-cov-2 dans le noyau : impossible nous disait-on !

À Retenir

  • 1 % de l’ARNm codant pour Spike se retrouverait dans le noyau des cellules infectées.
  • La protéine Spike pourrait rentrer dans le noyau des cellules infectées.
  • Le site de clivage furine créerait également un signal d’adressage nucléaire de la spike.
  • La spike serait capable de faire entrer son ARNm dans le noyau.

Introduction

La simple évocation de la possibilité de l’intégration de l’ARNm du virus SARS-CoV-2 ou celui des vaccins au sein de nos chromosomes dans les noyaux de nos cellules semble donner depuis un an des sueurs froides aux institutions de régulation de la santé.

L’ANSM ou le site du gouvernement santé-solidarité.gouv assure sans discontinuer que les nouveaux vaccins anti-Covid à ARNm ou à adénovirus ne peuvent pas entrer dans le noyau des cellules.

Nous avions déjà fait remarquer en avril 2021, dans un article publié sur notre site [1], que l’ANSM oubliait de préciser que l’ADN des vaccins à adénovirus devait impérativement pénétrer dans le noyau des cellules humaines pour y exercer leurs effets.

Depuis, l’ANSM a modifié son schéma de fonctionnement des vaccins à ARNm et à adénovirus en ajoutant cette information (c’est tout à son honneur), comme vous pouvez le voir sur cette page consultée le 02 octobre 2022 (NDLR : cette précision de date permet de s’y retrouver après les modifications intervenant à la suite de nos articles) [2].

Une copie d’écran est reproduite ci-dessous.

Selon le site du Ministère de la Solidarité et de la santé : « L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome. Autrement dit, il ne modifie pas l’ADN. » [3]

Mais comme souvent, une vérité ne dure que tant que l’on ne démontre pas qu’elle est fausse. Contrairement aux nombreux théorèmes mathématiques qui semblent résister à des siècles d’utilisation, certaines affirmations de type dogmatique en sciences de la vie ne résistent pas toujours à l’épreuve de la méthode expérimentale, loin s’en faut…

L’ARNm et la Spike rentreraient dans le noyau des cellules

Des chercheurs américains ont mis en accès libre une étude [4], certes publiée en pré-print et qui n’a donc pas encore été évaluée par les pairs, selon laquelle aussi bien la protéine Spike du virus SARS-CoV-2 que l’ARNm codant pour cette même protéine spike pourraient entrer dans le noyau des cellules humaines.

Depuis 1999 au moins, on sait que certaines protéines de virus appartenant à l’ordre des Nidovirales, dont font partie les coronavirus et les Arteriviridae, peuvent accéder au noyau des cellules qu’ils infectent. Par exemple, la protéine N du PRRSV (Porcine reproductive and respiratory syndrome) connue pour passer du cytoplasme au noyau des cellules infectées a été la plus étudiée. [5]

Des travaux sur les coronavirus avaient déjà montré que certaines de leurs protéines pouvaient se retrouver dans le noyau des cellules qu’ils infectent, en particulier la protéine N ou la protéine 4b du MERS-CoV, ou les protéines 3b, 6 et 9b du SARS-CoV. Les séquences d’adressage au noyau de certaines de ces protéines sont même connues [6-9].

Ainsi, les chercheurs américains ont étudié la localisation de la protéine Spike et de l’ARNm codant cette protéine sur une culture cellulaire d’épithélium respiratoire infecté par le SARS-CoV-2 depuis 4 jours.

Selon leurs résultats, l’ARNm codant pour Spike se situe :
• dans le noyau pour 1 % de cet ARNm
• à la surface du noyau pour un peu moins de 10 %
• dans le cytoplasme pour les 90 % restant

Concernant la protéine Spike elle-même, elle était détectée :
• dans le noyau de façon plus importante que l’ARNm
• à la surface du noyau pour 15 %
• dans le cytoplasme pour 75 %

85 % de la colocalisation entre l’ARNm codant la Spike et la Spike se produisait sur la membrane nucléaire.

Par des études in silico, les auteurs ont également montré que l’insertion du motif PRRARSV, unique chez le SARS-CoV-2 et jamais retrouvé chez un autre coronavirus, en plus de créer le site de clivage furine, créait également un signal de localisation nucléaire (NLS) dans la protéine Spike lui permettant de traverser la membrane nucléaire et de pénétrer dans le noyau.

De par la colocalisation importante de la Spike et de l’ARN codant celle-ci, les auteurs envisagent que la protéine Spike joue le rôle de transporteur pour l’ARNm dans le noyau. Par ailleurs, la présence nucléaire de la protéine Spike pourrait constituer un mécanisme d’échappement à la surveillance du système immunitaire.

Cette étude présente toutefois des limites, en particulier sa non-relecture par des pairs. Il convient donc d’attendre une relecture approfondie par d’autres scientifiques avant de lui accorder un crédit entier. Et comme toujours, on voudrait que d’autres investigateurs fassent l’expérience en utilisant les techniques les plus à même de fournir des résultats sans ambiguïté et qu’ils puissent publier leurs résultats – qu’ils aillent ou non dans le sens des dogmes en vigueur. On aimerait qu’il puisse y avoir un vrai débat scientifique et que ce soit la qualité de l’argumentation qui domine, pas les pressions des pouvoirs financiers.

Toutefois ces résultats posent question, notamment sur le devenir de la protéine Spike vaccinale : s’accumule-t-elle aussi dans le noyau puisqu’elle possède également le signal de localisation nucléaire comme sa jumelle naturelle.

L’ARNm des vaccins peut-il également être transporté par la Spike vaccinale dans le noyau des cellules humaines ?

Autant de questions à l’heure actuelle sans réponses.

Conclusion

Une étude non relue par les pairs a montré la possibilité pour la protéine Spike et l’ARNm qui la code d’accéder au noyau de cellules infectées par le SARS-CoV-2 grâce à un signal de localisation nucléaire porté par la Spike au niveau du site de clivage furine, site absolument unique parmi les coronavirus.

Ces résultats questionnent quant au devenir de la Spike et de l’ARNm vaccinaux : atteignent-ils, eux aussi, le noyau à l’image de leur double naturel malgré toutes les infirmations de cette possibilité par nos autorités de santé ?

Il conviendrait donc d’être très humble devant ce qu’est la véritable science – un savoir en perpétuelle évolution.

Références

[1] https://reinfocovid.fr/science/lansm-se-trompe-dans-le-mecanisme-des-vaccins-incompetence-ou-manipulation/
[2] https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-vaccins/covid-19-vaccins-autorises
[3] https://solidarites-sante.gouv.fr/grands-dossiers/vaccin-covid-19/je-suis-un-particulier/article/foire-aux-questions-les-vaccins
[4] https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2022.09.27.509633v1
[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7127199/
[6] https://journals.asm.org/doi/10.1128/JVI.75.19.9345-9356.2001
[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6025776/
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21637748/
[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8230057/

Source : CSI

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