Reportage Moto : au coeur de l’école des motards de la Gendarmerie

La visite de l’école de la Gendarmerie de Fontainebleau était l’occasion de s’initier sur les pistes qu’affrontent les stagiaires avant de devenir motards de la gendarmerie. Nous voici au cœur du Polygone à Fontainebleau en région parisienne.C’est en 1930 qu’apparaît une première moto chez les gendarmes mais seulement en 1952 que des formations spécifiques commencent à Maison Alfort. L’école déménage en 1967 sur le site de Fontainebleau toujours utilisé actuellement. Pour devenir motard de la Gendarmerie, il suffit d’avoir moins de 35 ans et de mesurer plus d’1m70. Il est inutile de pratiquer la moto ni même d’avoir son permis, tout est enseigné durant la formation.

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Un niveau à valider tous les 6 ans

Tous les postulants débutent par une semaine de pré-stage après laquelle, seuls 60% des élèves pourront continuer. Les autres ont la possibilité de se représenter mais une seule fois. La suite de la formation dure 11 semaines mais rien n’est assuré puisque le taux de réussite tourne aux alentours de 92 à 94%.

Les journées se composent de pratique de la moto sur ces pistes du centre de formation, d’un peu d’enduro sur le site, de vitesse sur le circuit Carole au nord de Paris ainsi que de routes dans les environs de Fontainebleau pour des mises en situations S’ajoute à ceci de la théorie avec des cours en salle, des activités sportives, etc. pour des journées bien remplies.

L’objectif est de devenir totalement maître de sa moto pour ne plus s’en préoccuper lors d’une intervention qui requiert à elle seule toute sa concentration. Le niveau à atteindre est imposé, ce qui veut dire que si personne n’a le niveau, ce sera une promotion sans nouveau motard pour la Gendarmerie.

Si vous êtes reçu, rien n’est définitif pour autant puisqu’il faudra repasser une évaluation tous les 6 ans durant 2,5 jours. Si votre niveau a trop baissé, un stage de 7,5 jours est prévu mais s’il est toujours insuffisant pour garder cette spécificité (c’est le terme), vous redevenez gendarme « piéton ».

Reportage Moto : au coeur de l'école des motards de la Gendarmerie

La maitrise parfaite de la moto comme unique objectif

Le plus spectaculaire dans cette formation est le Polygone avec ses 6 km de pistes réparties sur 80 ha. Chacune possède une couleur comme dans une station de sports d’hiver, depuis la plus simple qui ne fait que zigzaguer jusqu’à la plus difficile (la noire) avec du relief, des dévers, des pavés, etc.

La piste n’est généralement pas large, environ 1,2 mètre. La vitesse n’est pas l’objectif, la principale difficulté est de ne pas sortir puisqu’au guidon de notre TTR 600, on la suit en 1ère sans toucher au frein ni à l’embrayage. Attention donc de ne pas se faire avoir par un coup de piston dans un virage plus serré qu’un autre.

Au fil de la progression arrivent les obstacles de plus en plus techniques avec quelques dévers pas toujours très propres, des fosses de 2 mètres de profondeur et 1,2 m de large avec 10 cm de chaque côté du guidon, des pavés pour que ça glisse davantage, voire la combinaison de plusieurs éléments. Il faut reconnaître que celui qui fait un peu de trial sera nettement avantagé.

Pour les autres c’est tout de suite plus compliqué. Les appuis sur les repose-pieds et le guidon, la position sur la selle, le regard, tout doit être géré en même temps pour passer sans jamais forcer. Un peu de déconcentration amène directement à la sortie de piste. Il est impératif de bien se placer, et pour y parvenir, il faut anticiper.

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Bref, on n’a pas trop le temps de regarder le paysage même si on roule doucement. La finesse du pilotage doit être inversement proportionnelle à la rugosité du gros monocylindre. C’est délicat, mais imaginez cet exercice il y a quelques années sur ces mêmes pistes en terre battue au guidon de Flat BMW deux fois plus lourds.

Chaque année une centaine de stages sont dispensés en comptant ceux nécessaires à l’évaluation sexennale. Quelques externes à la Gendarmerie y ont accès comme par exemple les pilotes ASO qui suivent le Tour de France. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’être motard de la Gendarmerie est une technicité ouverte à tous les gendarmes motards ou non, c’est juste une question de motivation. Pour en savoir plus, il vous suffit de cliquez ici.
Source :  Turbo.fr

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