Recherché par la police, un maire guyanais reçu à l’Élysée

CaptureLéon Bertrand en 2003. Photo © MEIGNEUX/SIPA

Impunité. Sous le coup d’un mandat de dépôt dans une affaire de corruption, le maire guyanais Léon Bertrand a pu éviter son interpellation à Orly (Val-de-Marne), car reçu à l’Élysée le jour même, rapporte Le Parisien ce vendredi.

C’est ce qui s’appelle un pied de nez à la justice française. Condamné en 2017 à trois ans de prison ferme pour corruption, le maire LR de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane), Léon Bertrand, a été reçu à l’Élysée jeudi 31 mai pour un entretien avec le chef de l’État, relate Le Parisien ce vendredi 1er juin.

Des consignes « directes et politiques » données à la police

Pourtant, l’édile ultramarin, inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR), fait l’objet d’un mandat de dépôt. S’il peut circuler librement en Guyane, ce n’est pas le cas en métropole. Selon le quotidien, le parquet de Créteil (Val-de-Marne) serait intervenu pour demander aux agents de la police aux frontières de ne pas appréhender l’élu, évoquant des consignes « directes et politiques ». Des indications qui n’ont rien d’exceptionnel, selon un policier interrogé par Le Parisien. « On en a régulièrement, par exemple pour des people en délicatesse avec le fisc », assure-t-il.

Une pirouette qui a permis à l’ex-ministre de Jacques Chirac de rejoindre tranquillement l’Élysée, où se déroulait la cérémonie dédiée au patrimoine. Le « Loto du Patrimoine », pour lequel Stéphane Bern a été missionné par le chef de l’État, va permettre de rénover 18 sites prioritaires sélectionnés par le ministère de la Culture, dont la maison du receveur des douanes, à Saint-Laurent-du-Maroni.

Source : Valeurs Actuelles

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