Prisons: FO et la CGT appellent à un rassemblement lundi pour prolonger la mobilisation

Les forces de l'ordre font face aux gardiens de prison en grève de Perpignan, le 23 janvier 2018

Les forces de l’ordre font face aux gardiens de prison en grève de Perpignan, le 23 janvier 2018

afp.com/RAYMOND ROIG

Paris – Les syndicats pénitentiaires FO et la CGT, hostiles aux propositions de la chancellerie acceptées par l’Ufap (majoritaire) pour sortir de la crise des prisons, appellent à manifester lundi devant la direction de l’Administration pénitentiaire pour prolonger leur mobilisation.

« Nous souhaitons nous faire entendre. On va organiser un barbecue devant le bâtiment pour démontrer qu’on est toujours en mouvement, que les personnels sont contre la signature du relevé de conclusions du ministère (signé par l’Ufap) qui ne va pas assez loin et pour réaffirmer nos revendications statutaires« , a résumé auprès de l’AFP Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO pénitentiaire.

Cet appel au rassemblement a été lancé lundi en assemblée générale par des surveillants de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), et a été étendu par les deux syndicats à l’ensemble des personnels des établissements de Paris-île-de-France. Le rendez-vous est fixé à 11 heures devant les locaux de la DAP, 35 rue de la gare à Paris (19e).

Lancé le 15 janvier après l’agression de surveillants par un détenu jihadiste à Vendin-le-Viel (Pas-de-Calais), le mouvement des gardiens de prison, le plus important depuis un quart de siècle, s’est amplifié à la suite d’autres d’agressions et de négociations infructueuses jusqu’à toucher 120 des 180 établissements avant la conclusion d’un accord le 26 janvier entre la chancellerie et le principal syndicat l’Ufap-Unsa.

Cet accord prévoit notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents (gilets pare-balles, menottes…), la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d’euros pour des indemnités.

Mais il est jugé insuffisant par FO et la CGT qui réclament l’alignement du statut des surveillants sur celui des policiers, avec un passage de la catégorie C à la catégorie A.

La situation dans les établissements a cependant connu depuis mardi un retour à la normale même si certains personnels n’ont pas regagné leur poste, se sont mis en arrêt maladie et sont sous la menace de sanctions pour grève déguisée.

« Il y a des contradictions entre la ministre qui faisait partir les sanctions du 27 (lendemain de la signature de l’accord) et la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) qui les fait partir du 20. Nous attendons de voir ce qui va remonter de la base« , explique Emmanuel Baudin qui met en garde la DAP.

« Il va bien falloir retravailler avec ces agents et si on leur enlève la moitié de leur salaire en mars, les rapports vont être très compliqués dans les établissements« , prévient-il.

Source : L’Express

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *