Prison de Béziers : des détenus recrutent des lanceurs de colis sur Snapchat !

Incroyable, mais vrai : des détenus du centre pénitentiaire du Gasquinoy, à Béziers ont passé une annonce sur les réseaux sociaux pour recruter des lanceurs de colis !

p_511-2811-SAC-FILET-LEGUMES-ET-BOISLes produits sont lancés aux détenus dans des filets identiques vidés (©D.R.)

Annonce peu banale, mais authentique sur les réseaux sociaux : des détenus de la prison de Béziers recrutent des lanceurs de colis, via l’application Snapchat.

En clair, ils cherchent des volontaires pour confectionner des paquets et pour se les faire livrer, en les jetant par-dessus les murs d’enceinte jusque dans la cour de promenade. Avec dedans des articles et des produits qui font fureur dans les cellules : téléphones portables, cartes SIM, chargeurs, drogue, au milieu de la nourriture.

DétenusdeBezi19

Ce message émane d’un groupe de détenus baptisé DétenusdeBezi19 qui promet aux volontaires une rémunération en contrepartie de leur aide. Qui se cache derrière cette annonce ? Des détenus ou des familles ? Dans tous les cas, des personnes gèrent cette annonce de l’extérieur, selon l’enquête ouverte parle parquet de Béziers et confiée aux policiers, après un signalement transmis au directeur de l’établissement biterrois.

Première annonce découverte

« Tous les jours des colis sont envoyés par-dessus les murs des centres pénitentiaires du territoire, comme à Béziers et à Villeneuve-lès-Magielone dans l’Hérault. Ils contiennent des téléphones portables, de la drogue, des armes, de la nourriture, confisqués par les gardiens de prison, quand ils peuvent les récupérer à temps. Mais, ce n’est pas toujours le cas. C’est la première annonce que l’on découvre, mais, ce n’est sans doute pas la première fois qu’ils recrutent ainsi », assure Nicolas Burtz, du syndicat Force Ouvrière de la pénitentiaire.

Une échelle collée sur le mur d’enceinte

Le choix de l’application pour poser cette annonce n’est pas anodin : « Les jeunes sont tous sur Snapchat. Moyennant un billet, ils vont venir jeter des colis sans se rendre compte des risques encourus. Cette annonce peut s’apparenter à un job d’été » déplore Nicolas Burtz.

Selon lui, « Les envois de colis sont réguliers, pratiquement toutes les nuits. Tous les jours une échelle est collée sur le mur d’enceinte de la prison. Dès qu’on en retire une, le lendemain, il y en a une autre ».

Les lanceurs de colis parviennent à escalader le mur anti-projection avec une échelle et lancent ensuite le colis. Les détenus informés des jets de paquets grâce à des SMS sur leur portable parviennent à récupérer les paquets en moins de dix minutes.

Dans les filets de pommes de terre

Récemment, une patrouille de la police municipale de Béziers a contrôlé dans la soirée un Biterrois et deux Nîmes à bord d’une voiture, dont u phare ne fonctionnait pas. Ils ont flairé une odeur de shot dans l’habitacle. En fouillant le véhicule, ils sont tombés sur des filets de pommes de terre remplis de produits qu’affectionnent les détenus du centre pénitentiaire du Gasquinoy, à Béziers : cannabis, cartes SIM, crevettes etc.

Ces trois jeunes ont reconnu qu’ils se rendaient à la prison pour envoyer ce colis, ce qui est très pratique grâce aux filets de pommes de terre vides. Ils répondaient à une commande.

Source : Actu.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *