portrait Un gendarme réserviste à la tête d’un institut de beauté

C’est un parcours peu banal à 22 ans. Solène Kurtz vient de créer son auto-entreprise d’esthétique à Niderviller et sur son temps libre, la jeune femme est réserviste à la gendarmerie. Résolument tournée vers les autres.

Solène Kurtz a étudié l’esthétique à La Providence à Dieuze. Prendre soin des autres est son credo. Au sein de la réserve de la gendarmerie, elle apprécie particulièrement la mission de prévention.   Photo Laurent MAMI Photo HD Solène Kurtz a étudié l’esthétique à La Providence à Dieuze. Prendre soin des autres est son credo. Au sein de la réserve de la gendarmerie, elle apprécie particulièrement la mission de prévention. Photo Laurent MAMI

Elle voit la vie en rose la semaine, en bleu certains dimanches. Rose comme le vernis à ongles ou la cire à épiler. Bleu comme l’uniforme de gendarmerie. Solène Kurtz porte une double casquette, inspirée d’une mère esthéticienne de formation et d’un père capitaine de gendarmerie. Elle tombe volontiers le chignon élégant, les yeux de biche et la bouche rouge pour le treillis et le ceinturon d’intervention équipé du gendarme réserviste. Solène Kurtz en a sous l’escarpin : un bac pro d’esthétique décroché à La Providence à Dieuze, et sous les rangers après la réussite du concours de sous-officiers de la gendarmerie à Paris. «  Comme je ne trouvais pas de poste à la sortie de mon école d’esthétique, j’ai tenté la gendarmerie. J’aime prendre soin des gens et ces deux métiers vont dans ce sens  », confie la jeune femme, âgée de 22 ans.

La préparation physique avec un coach sportif a fait gonfler les muscles de la jolie blonde. «  Elle ne pouvait même plus mettre ses chemisiers tellement elle s’était musclée  », admire sa maman, Sylvie.

Aujourd’hui Solène ne joue plus si souvent les gros bras. Sa blouse au camaïeu de roses dévoile un profil de chef d’entreprise. Elle vient d’ouvrir son propre institut à Niderviller. Une fierté pour son grand-père Adrien Gall, 83 ans, ancien maire du village pendant dix-huit ans.

«  C’est maman qui a eu vent de cette opportunité à Niderviller. J’ai toujours voulu créer une entreprise. Cela demande beaucoup d’investissement en temps et argent. Mais l’aventure m’enthousiasme beaucoup  », livre l’esthéticienne, douce, souriante, aimable et perfectionniste.

La reconnaissance de son professeur

L’une de ses premières clientes a été le professeur principal de son école d’esthétique, toujours de bon conseil. «  Dès le départ, elle m’a dit que j’étais faite pour l’esthétique, que j’avais le profil  », ajoute Solène Kurtz.

Ces trois derniers mois, la jeune femme n’a pas ménagé ses efforts pour enrichir sa pratique au travers de formations de Strasbourg à Saint-Malo, en passant par Thionville. Extension de cils, pigmentation des sourcils, nail art, modelage indien et californien, Solène Kurtz est armée pour assurer tous les soins. «  Ma préférence va à l’épilation. J’aime redessiner les sourcils. J’aime aussi tout ce qui est précis et minutieux comme l’extension de cils. Je suis très à cheval sur l’hygiène et la qualité des produits.  »

Solène a repris à son compte une citation de Charles Pépin gravée sur le mur de sa cabine professionnelle : «  La beauté nous guérit de nos doutes. L’émotion esthétique est un réapprentissage de l’estime de soi.  »

Une atmosphère chaleureuse, un peu comme à la maison. Un lieu hors du temps, où chouchouter l’estime de soi et voir la vie en rose.

Manuela MARSAC.

Source : Le Républicain Lorrain

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