Policiers brûlés à Viry-Châtillon: deux mineurs parmi les onze suspects arrêtés

Dix suspects ont été arrêtés ce mardi dans le cadre de l'enquête sur l'attaque aux cocktails Molotov contre des policiers à Viry-Châtillon, le 8 octobre dernier. (Photo d'illustration)

Dix suspects ont été arrêtés ce mardi dans le cadre de l’enquête sur l’attaque aux cocktails Molotov contre des policiers à Viry-Châtillon, le 8 octobre dernier. (Photo d’illustration)

AFP PHOTO / Thomas SAMS

Sur ces onze individus, neuf ont été arrêtés dans la cité de la Grande Borne à Grigny, située à quelques encablures des lieux de l’attaque, perpétrée le 8 octobre dernier par une quinzaine d’agresseurs encagoulés.

Une vaste opération de police a été menée ce mardi matin, plus de trois mois après l’attaque aux cocktails Molotov de quatre agents de police à Viry-Châtillon. Onze personnes ont été appréhendées et placées en garde à vue, dont neuf dans la cité de la Grande Borne, à Grigny (Essonne), a appris L’Express de sources policière et judiciaire, confirmant des informations de France Info. Les deux derniers suspects ont été arrêtés à Etampes (Essonne) et dans une commune de Seine-et-Marne.

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« Certaines [personnes interpellées ce mardi matin] sont susceptibles d’avoir participé aux faits », précise le parquet d’Evry dans un communiqué. Une information judiciaire pour tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique avait été ouverte. Dans ce cadre, les gardes à vue peuvent durer 96 heures.

Des jeunes majeurs et des mineurs connus de la justice

Au cours d’une conférence de presse ce mardi, le procureur d’Evry, Eric Lallement, a indiqué que parmi les interpellés figurent neuf majeurs dont quatre étaient mineurs au moment des faits ainsi que deux mineurs. « Parmi eux, un individu avait déjà fait l’objet de plusieurs interpellations et d’une condamnation du tribunal pour enfants et d’autres sont mis en examen au tribunal de Créteil et placés sous contrôle judiciaire », a détaillé le magistrat.

Le procureur a salué le travail des enquêteurs, soulignant qu’il s’agissait « d’une enquête longue, minutieuse, précise qui a nécessité de longues heures de travail » . Les investigations, a-t-il continué, ont été « difficiles » car des personnes ont agi « masquées » et « il est toujours difficile de transformer des soupçons en preuves formelles. »

Un mineur déjà mis en examen en décembre

Un premier suspect, un mineur de 17 ans, avait été mis en examen début décembre dans cette affaire, à l’origine d’un vaste mouvement de grogne dans la police. Un second mineur, âgé de 15 ans et soupçonné comme le premier d’avoir « notamment » participé à la fabrication des engins incendiaires, avait été placé pour sa part sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.

Début novembre, trois jeunes hommes de 16, 19 et 22 ans, soupçonnés d’avoir filmé, puis mis en ligne des vidéos de l’agression, avaient été interpellés puis relâchés. Aucun des auteurs directs de l’agression n’avait, jusqu’à présent, été arrêté.

Coma artificiel

Le 8 octobre, une quinzaine d’agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance à proximité d’un feu rouge du quartier sensible de la Grande Borne, connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes. Deux agents avaient été gravement brûlés dans cette violente agression, perpétrée le 8 octobre dernier par une quinzaine d’individus encagoulés.

Après deux mois d’hospitalisation et une dizaine de jours sous coma artificiel, le policier le plus grièvement atteint, âgé de 28 ans, était sorti le 13 décembre de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Une femme gardien de la paix, présente dans le même véhicule que l’adjoint de sécurité, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à Saint-Louis. Les deux policiers qui occupaient la seconde voiture avaient été moins gravement touchés.

Source : L’Express

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