Policiers armés même hors service? Les syndicats refusent le projet présenté

Les policiers ont refusé le projet présenté par le ministère de l'Intérieur

INFO RMC – Selon une note provisoire de leur direction publiée la semaine dernière, les policiers pourront désormais porter leur arme en permanence, y compris sur leur temps de repos. La mesure devait être confirmée ce lundi 30 novembre, elle a finalement été rejetée par les principaux syndicats de police (Alliance, Unité SGP/FO, UNSA).

Les policiers pourront être armés en permanence, y compris hors service, sur la base du volontariat et en prévenant leur hiérarchie. Tel était le projet présenté dans une note provisoire de la direction rendue publique quelques jours après les attentats survenus dans la capitale. Une demande de longue date de la part des syndicats et qui semblait avoir été accélérée par les récents événements. Elle devait être confirmée par un comité technique présidé par le ministère de l’Intérieur ce lundi 30 novembre comme l’avait indiqué sur BFMTV, Jérôme Bonnet, porte-parole de la police nationale. Mais, selon nos informations, les principaux syndicats de police (Alliance, Unité SGP/FO, UNSA) ont finalement décidé de rejeter le projet présenté.

Pour les policiers, la mesure doit être pérennisée

En effet, alors que le dispositif ne devait être mis en place seulement le temps de l’état d’urgence, les policiers demandent davantage, ils veulent pouvoir garder leurs armes après aussi. Pour eux, la mesure doit être pérennisée. « Porter notre arme hors service seulement pendant l’état d’urgence est un non-sens, estime sur RMC Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance. La sécurité du policier, comme celle des citoyens, ne va pas s’arrêter après l’état d’urgence. Ce n’est pas moi qui le dit mais bien le président de la République quand il affirme que la situation va durer dans le temps ».

Décision dans 8 jours

« On peut avoir affaire à des terroristes, justifie-t-il encore. Nous avons un devoir d’intervention mais encore faut-il qu’on puisse être armé ». Et de conclure, remonté: « Nous ne sommes pas les ennemis de la démocratie. Les ennemis de la démocratie, ce sont les terroristes ». Pour rappel, l’armement des policiers était revenu dans le débat à la suite des attentats de janvier et du risque terroriste. Tout comme celui de la légitime défense, un autre sujet sensible, sur lequel le ministre de l’Intérieur a promis récemment d’évoluer. En attendant, ce lundi, il a pris acte du refus des syndicats et a décidé de reporter sa décision à dans 8 jours.

Source : BFMTV

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