Persan : police municipale et gendarmerie sur la même longueur d’onde

Persan, mardi 4 juillet. Grâce au terminal Airbus THP 900, les policiers municipaux ont accès au système de communication Rubis de la gendarmerie nationale. LP/Thibault Chaffotte

Grâce à une nouvelle radio, les policiers municipaux ont accès au système de communication Rubis de la gendarmerie nationale. De quoi renforcer la sécurité lors d’interventions sensibles.

C’est un outil indispensable dont vient d’être équipée la police municipale de Persan. Depuis vendredi, ses sept policiers ont reçu de nouvelles radios. La nouveauté, c’est qu’elles leur permettent de communiquer désormais avec les gendarmes du secteur. C’est la première ville du département à en être équipée.

Les policiers municipaux vont pouvoir continuer de communiquer sur une fréquence qui leur est réservée. Mais chaque fois que la situation l’exige, ils peuvent basculer sur celle utilisée par les gendarmes. Un bouton d’alerte permet aussi d’appeler immédiatement le centre opérationnel de la gendarmerie (COG) à Cergy.

« Il fallait remplacer les radios, indique Hervé Coudrel, chef de la police municipale de Persan. Pour un coût quasiment identique, on pouvait opter pour ce système. » Il s’agit des mêmes appareils en dotation dans la gendarmerie.

« S’il y a un événement comme un vol à main armé, avec des individus recherchés qui sont à bord d’une voiture, on peut être prévenu, souligne Hervé Coudrel. Le véhicule va être un danger potentiel pour n’importe quel policier. » Ce scénario est à peu de chose près celui qui a coûté la vie à une policière municipale à Villiers-sur-Marne en 2010, mitraillée par des braqueurs qui venaient de s’attaquer à un fourgon blindé.

 

Un autre type de situation vient aussi en tête du Colonel Charles-Antoine Thomas, commandant du groupement de gendarmerie du Val-d’Oise, quand il évoque le bénéfice de ce système. « Quand vous êtes face à des individus qui vous prennent pour cible avec des projectiles divers dont des fusées, il est important que les policiers municipaux puissent contacter la gendarmerie sans passer par le COG », souligne-t-il. Les violences qui étaient survenues l’an dernier à Persan et Beaumont-sur-Oise principalement, après la mort d’Adama Traoré, ont laissé des traces. Il évoque aussi l’agression du chef de la police municipale de Persan, dans un contexte semblable, dix jours plus tôt.

« C’est indispensable quand on travaille sur la même zone de pouvoir communiquer facilement, ajoute le colonel Thomas. Les policiers municipaux sont nos partenaires sur le terrain. » Il se dit ouvert à ce que d’autres polices municipales soient équipées des mêmes moyens, mais ce sont à elles d’en faire la demande. « C’est un dispositif destiné à s’étendre, mais il faut que ça se fasse ensemble », ajoute-t-il.

Source :  leparisien.fr

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