PÉRONNE Un nouveau chef pour les 130 gendarmes de Haute-Somme

Le chef d’escadron Guillaume Galou, nouveau commandant de la compagnie de Péronne, mise sur la prévention pour endiguer la délinquance.


Le commandant Guillaume Galou (à gauche) et le capitaine Franck Mineur ont pris leurs fonctions à Péronne début août.

Le commandant Guillaume Galou (à gauche) et le capitaine Franck Mineur ont pris leurs fonctions à Péronne début août.

Monsieur Tout le monde dirait que c’est un ancien Expert. Avant de prendre ses fonctions de commandant de la compagnie de Péronne le 2 août, le chef d’escadron Guillaume Galou (38 ans dans quelques jours) était chef du département signal-image-parole de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) de Pontoise. «  J’ai commencé ma carrière dans le privé, en tant qu’ingénieur dans l’imagerie médicale, mais les métiers des armes m’ont toujours intéressé. À 25 ans, j’ai intégré l’école des officiers de la gendarmerie de Melun  ». Il commence sa carrière dans un escadron de gendarmes mobiles durant deux ans, avant d’intégrer l’IRCGN où il reste neuf années, se spécialisant dans l’audio, la voix, l’étude de boîtes noires, la recherche de corps enfouis par radar à pénétration de sol, etc. Mais après neuf ans, il a soif de nouveauté. «  J’avais envie d’être confronté à des problématiques différentes. J’ai souhaité prendre le commandement d’une compagnie et l’opportunité de Péronne s’est présentée  ».

Heureux, il pose ses valises le 2 août dans un secteur qu’il ne connaît absolument pas. «  Madame la sous-préfète m’a présenté le terrain, j’ai pris connaissance des dossiers en cours avec mon second, le capitaine Jérôme Vilain  ». Depuis son arrivée, les opérations ont été nombreuses et couronnées de succès. «  Mes hommes et moi remplissons juste notre rôle  », répond-il modestement.

« N’hésitez pas à faire le 17 »

Ce rôle, il le conçoit par l’intervention, mais avant tout par la prévention. «  J’ai demandé à mes commandants d’unité de faire des analyses complètes de leurs secteurs, afin de pouvoir agir au bon moment, au bon endroit. Nous devons être dissuasifs et décourager certains actes. Tout cela passe par le développement de partenariats et de confiance avec les élus, les chefs d’entreprise, les artisans, les habitants, tous les acteurs du secteur qui doivent savoir qu’ils peuvent avoir confiance en nous  ».

Prévention mais aussi prudence : il rappelle que bon nombre de vols pourraient être évités si la tentation n’était pas là (téléphone laissé dans une voiture, porte ou fenêtre ouverte etc.). «  De plus, personne ne doit hésiter à faire le 17 pour signaler des allées et venues suspectes ou la présence de rôdeurs. Ce n’est pas de la délation, c’est un moyen d’éviter les problèmes. Aujourd’hui, le renseignement n’est plus une affaire de spécialistes : il implique tous les acteurs et tous les citoyens du territoire dans une relation de confiance avec nous  ». Passionné de sports de glisse et d’aviation, le commandant Galou prévient qu’il sera également très vigilant sur le plan de la consommation d’alcool et de produits stupéfiants, au travers notamment de contrôles routiers. «  C’est très important de pouvoir exercer des contrôles de flux qui ont une incidence sur la sécurité routière, mais aussi sur les violences intrafamiliales  ».

Source : Courrier Picard

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