Pays de Vannes : le CSA met fin à une radio anti-passe sanitaire

La radio, nommée « antipass », était visible dimanche 8 août avant de finalement disparaître des ondes deux jours plus tard. (Photo Le Télégramme/Mooréa Lahalle)

Entendue pour la première fois le dimanche 8 août sur le pays de Vannes, « Antipass », radio illégale clairement anti passe sanitaire, a depuis disparu des ondes.

« La France est actuellement sous occupation, ce n’est pas l’occupation de 1940, mais celle d’un gouvernement d’apartheid ». En entendant ces mots au volant de son véhicule, dimanche 8 août, Sylvie*, s’arrête net. « J’étais choquée d’entendre les propos véhiculés par cette radio. On parlait de « passeport vert » en rapport au passe sanitaire », explique-t-elle aujourd’hui.

Sur son tableau de bord, le mot « Antipass » s’affiche. Derrière cette radio « pirate », clairement anti-passe sanitaire, un collectif composé d’une dizaine de personnes. « Hommes comme femmes de France, principalement de la région nantaise », précise celui qui se définit comme « porte-voix » du mouvement.

«Nous émettions depuis un bateau»

Franco-Israélien installé à Nantes, Camille* explique avoir lancé cette radio « pirate » pour « éveiller les consciences » et « lutter contre la division sociétale et le passe sanitaire ». « Nous vivons le même schéma que lors de la seconde guerre mondiale », affirme-t-il encore. Des propos qui ne sont pas sans rappeler ceux employés par des opposants au passe sanitaire à Paris, à la mi-juillet.

Avant de diffuser « Antipass » dans le Pays de Vannes, une première radio identique a été créée plus tôt en Israël, entre « Tel Aviv et Haïfa », précise-t-il. Et de poursuivre : « Ici, nous émettions depuis un bateau, dans le Golfe du Morbihan, jusqu’à ce que nous soyons dénoncés ».

Contacté, le CSA assure avoir envoyé un salarié sur place, et que les émissions ont depuis cessé. « On reste attentifs, assure-t-on du côté de l’autorité. La personne en cause peut être sanctionnée pénalement, et le procureur pourrait être saisi si la radio était à nouveau entendue ».

*Les prénoms ont été modifiés.

Source : Le Télégramme

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