Pays de Quimperlé. Gendarmerie : la brigade d’Arzano à Quimperlé

pays-de-quimperle-gendarmerie-la-brigade-d-arzano-quimperle

Les gendarmes et les élus réunis pour évoquer le bilan de l’année 2017 sur les territoires de Quimperlé et Arzano dépendant de la communauté de brigades. | Ouest-France

La communauté de brigades (Cob) deviendra brigade territoriale autonome, basée entièrement dans la ville-centre de Quimperlé. Sans baisse d’effectif, ni d’efficacité sur le terrain.

Inspection annuelle

Le capitaine Olivier Tourangin, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Quimperlé, a présidé, hier, l’inspection annuelle de la communauté de brigades de Quimperlé.

Le lieutenant Franck Bidalled est à la tête de cette communauté, qui se compose des brigades de proximité d’Arzano, commandée par l’adjudant-chef Michel Boulis, et de Quimperlé, placée sous les ordres de l’adjudant Grégory Le Rest.

Les 26 militaires de ces structures veillent sur 9 communes : Quimperlé, Baye, Mellac, Rédéné, Arzano, Tréméven, Locunolé, Guilligomarc’h et Baye. Soit une population de 26 028 habitants et un territoire de 232 km2. L’inspection annuelle permet de faire le point de l’activité.

Dissolution

Certes, il manque le courrier très officiel, mais la brigade d’Arzano sera dissoute et fermera le 1er août. Cette dissolution fera naître la brigade territoriale autonome de Quimperlé. Les effectifs et les missions resteront inchangés.

« Le but, rassure le lieutenant Franck Bidalled, est de récupérer tout le personnel à Quimperlé car 75 % de nos activités s’y concentrent. Nous partirons tous du même endroit pour aller en intervention. Dans notre système de fonctionnement, cela ne change rien. Pour nous, ce sera beaucoup plus simple dans la gestion. Nos missions ne changent pas. Nous ne délaissons pas Arzano. »

Sur le départ

Le lieutenant Franck Bidalled quittera ses fonctions cet été, après une présence de quatre ans à Quimperlé.

« C’est mon premier commandement. Il restera particulier pour moi, avec de bons souvenirs. Quand je suis arrivé, il n’y avait que 22 personnes. »

Pendant ces quatre années, il a donné la priorité à l’humain et donné la priorité dans son action, à la lutte contre les atteintes aux personnes. Devant les élus présents hier, il a dressé le bilan de l’année écoulée.

La délinquance

« La grande tendance est à la baisse, mais nous intervenons plus », note le lieutenant Franck Bidalled. Des interventions qui s’effectuent dans un délai voisin de 13 minutes, de jour comme de nuit, grâce à la mise en place d’une patrouille entre 22 h et 5 h.

La ville-centre est la plus touchée par la délinquance. Viennent ensuite Mellac, Rédéné, Querrien, Tréméven, Arzano, Baye, Locunolé et Guilligomarc’h.

En 2017, la communauté de brigade de Quimperlé a assuré 1 575 interventions. Dans la droite ligne de la libération de la parole des femmes, la Cob a, elle aussi, noté une augmentation des plaintes pour agressions sexuelles.

Enfin, sur la route, elle comptabilise trois tués de moins que l’année précédente et souligne, parmi les causes d’accidents, « la vitesse et l’alcool ».

La prévention

Un référent scolaire pour des actions autour du permis piéton par exemple, dans les lycées autour des conduites addictives, avec les compagnies de transports pour le port du gilet jaune, un référent violences intrafamiliales…

Les actions de prévention sont fortes dans le pays de Quimperlé. Menées en lien avec les communes et la communauté d’agglomération. La prévention vise aussi les maires.

Ainsi, l’audit de sûreté, proposé par la gendarmerie, repère les points faibles d’une commune et propose des recommandations. Il a été réalisé à Quimperlé et Tréméven.

Un dispositif de participation citoyenne peut être mis en place, en lien avec la gendarmerie et selon une procédure définie après réunion du conseil municipal, réunion publique, nomination de citoyens volontaires et signature d’une convention.

Qu’en disent les élus ?

Premier à prendre la parole, Michaël Quernez évoque la petite délinquance et les actes d’incivilités. Il est l’un des trois maires du Finistère à avoir obtenu du procureur de la République, le droit de rappeler à l’ordre en cas d’incivilité.

« J’espère que ce que nous connaissons depuis quelque temps est conjoncturel et non structurel », indique-t-il, en référence aux différents actes perpétrés il y a peu à Quimperlé, dont des agressions et des incivilités.

Il félicite les gendarmes pour leur travail de terrain et la résolution d’affaires, dont les auteurs sont condamnés.

Avec son conseil municipal, il poursuit la réflexion sur la vidéo-protection, notamment dans le quartier de la gare, en lien avec la SNCF et Quimperlé communauté. Un sujet qui a été au cœur du conseil municipal, mardi soir.

Une réflexion qui avance aussi pour Roger Colas, maire de Tréméven, dont la salle communale a été visitée et vandalisée.

Le maire de Rédéné, Jean Lomenech, félicite les gendarmes pour l’arrestation récente d’un trio qui a permis de résoudre une dizaine de vols, dont certains commis dans sa commune.

Quant à Bernard Pelleter, il avoue aimer voir passer « doucement la voiture bleue des gendarmes à Mellac », sa commune. Les patrouilles rassurent.

À Guilligomarc’h, la petite commune la plus tranquille du secteur, l’efficacité de la gendarmerie est aussi saluée, notamment quand se déroulent des rave parties à proximité.

Arzano, commune certes attristée par le départ de la brigade territoriale, est rassurée de comprendre que sur le terrain, l’action des militaires ne changera pas.

Les élus présents ont noté, avec satisfaction, que les gendarmes « ne sont pas seulement au bord des routes pour faire des contrôles. Ce n’est là qu’une toute petite part de leur action », souligne Franck Bidalled.

Source : Ouest-France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *