Nouvelle Calédonie. Un gendarme blesse mortellement un jeune

Un homme de 23 ans est décédé ce samedi à Nouméa après avoir été mortellement blessé par balles par un gendarme lors d'un contrôle qui a mal tourné.

Un homme de 23 ans est décédé ce samedi à Nouméa après avoir été mortellement blessé par balles par un gendarme lors d’un contrôle qui a mal tourné. | Archives Ouest-France/Jérôme Fouquet

Un homme de 23 ans est décédé ce samedi à Nouméa après avoir été mortellement blessé par balles par un gendarme lors d’un contrôle qui a mal tourné, a-t-on appris auprès du parquet de Nouméa.

La victime, originaire de la tribu de Saint-Louis en banlieue de Nouméa, avait été touchée au thorax et avait été transférée à l’hôpital.

Les faits se sont déroulés vers 4 heures du matin dans la nuit de vendredi à samedi lorsqu’une « patrouille composée de quatre militaires de la gendarmerie » a voulu « procéder au contrôle d’un fourgon dont la présence était signalée sur des faits délictueux commis au cours de la nuit », a précisé dans un communiqué le procureur de la République, Alexis Bouroz.

Légitime défense 

Lors de cette opération, le véhicule – volé -, conduit par la victime, s’est arrêté puis a engagé « une marche arrière à très vive allure en direction de l’un des gendarmes placé en appui, cherchant manifestement à le percuter », a ajouté le parquet.

Estimant la vie de son collègue en danger, le chef de patrouille, « un gendarme très expérimenté », selon les termes du procureur, a fait usage de son arme à une seule reprise.

Le fourgon a alors fini sa course dans le fossé et une dizaine de personnes s’en sont échappées. Seule une d’entre elles, âgée de 18 ans, a pu être interpellée.

Un évadé de prison

La victime était un évadé de la prison du Camp Est, recherché depuis le 12 juin 2015 pour ne pas avoir respecté une mesure de semi-liberté. Son casier judiciaire fait mention de 19 condamnations, notamment pour des faits de vols aggravés et violences avec arme.

« La reconstitution, les constatations et les premières auditions dont celle du comparse interpellé, qui a confirmé la version des gendarmes, font ressortir que le chef de patrouille aurait agi en état de légitime défense », a indiqué le procureur de la République, après s’être rendu sur place.

L’enquête judiciaire a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie nationale.Les faits se sont produits dans une tribu sensible de la commune du Mont-Dore, régulièrement en proie à des troubles. Samedi après-midi, des pneus et des voitures ont été brûlés sur la route qui longe Saint-Louis, selon une vidéo mise en ligne par le compte Facebook « Info Route Mont-Dore ».

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