Nordahl Lelandais présent à l’audience de sa demande de remise en liberté

Nordahl Lelandais a comparu ce jeudi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. (archives) DR

Le ravisseur présumé de la petite Maëlys est apparu calme ce jeudi dans le box des détenus à Grenoble (Isère).

Cheveux coupés ras sur les côtés, plus fournis sur le dessus, barbe grisonnante, vêtu d’un pull blanc, Nordahl Lelandais, 34 ans, est apparu ce jeudi calme et serein dans le box des accusés, encadré par quatre gendarmes. Son défenseur, Maître Alain Jakubowicz souhaitait un débat public, en présence de la presse.

C’est la première fois que Nordahl Lelandais, en détention provisoire depuis cinq mois, apparaissait publiquement à une audience. Hier, le ravisseur présumé de la petite Maëlys a tenu à être présent devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble chargée d’examiner sa demande de remise en liberté. Afin de clamer une nouvelle fois son innocence. Sa première demande avait été rejeté le 23 janvier. Son avocat avait fait appel.

Mais l’avocat général s’est opposé à la publicité des débats, pour préserver le secret de l’instruction. Le président a donc prononcé le huis clos, et la presse a dû quitter la salle, au grand dam de l’avocat de Nordahl Lelandais qui a déclaré à la sortie : « Je regrette que les débats n’aient pas été publics. Car c’était le moment pour la presse, et donc pour nos concitoyens , de connaître la réalité de l’état de ce dossier. La pire des choses, c’est l’opacité. Le dossier est d’une clarté totale et il doit être remis à l’endroit. Car à bien des égards, il ne l’est pas » martèle Maitre Alain Jakubowicz.

 

«Ce débat sur les horaires de la disparition est accessoire»

Selon des sources judiciaires, durant l’audience qui s’est donc tenue sans public, l’avocat de Nordahl Lelandais a de nouveau réaffirmé que son client ne pouvait pas être l’auteur de l’enlèvement de Maëlys car les horaires donnés par plusieurs participants au mariage sur la présence de l’enfant à une heure avancée de la nuit, innocentaient de fait Lelandais. Un argument qu’a balayé Maitre Fabien Rajon, l’avocat des parents de Maëlys : « Ce débat sur les horaires de la disparition est accessoire. Car avec nos clients, nous avons visionné la vidéosurveillance sur laquelle apparaît la passagère de l’Audi A3 du suspect. La maman et le papa de Maëlys ont reconnu des éléments de la robe de leur fille, et notamment la bretelle de cette robe. Le procureur de Grenoble avait lui même dit qu’il avait vu sur cette vidéo une silhouette frêle dans une robe de couleur blanche ».

Maitre Jakubowicz a également regretté que son client ne puisse pas être pris en photo par les journalistes : « Depuis le début de l’affaire, des images circulent dans la presse où on le voit avec une tête patibulaire, pour alimenter cette théorie du monstre qu’il est, de cet homme qu’on a transformé en serial killer. Or il n’a aucune raison de se cacher » affirme l’avocat. Concernant la demande de remise en liberté de Nordahl Lelandais, la décision sera rendue ce vendredi.

Source : Le Parisien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *