Nantes. Sursis pour le gendarme ami des Hell’s Angels

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Bien que condamné pour violation du secret professionnel, le gendarme de l’agglomération nantaise, réputé excellent enquêteur, pourra continuer d’exercer son métier. | Illustration Ouest-France.

François CHRÉTIEN

Poursuivi pour vol de trésor et violation du secret professionnel, l’enquêteur de gendarmerie a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nantes. Mais il pourra continuer à exercer son métier.

Pas de révocation professionnelle, pas de prison ferme. Le gendarme de l’agglomération nantaise a échappé au pire devant la justice. Ce mercredi 6 juin, le tribunal correctionnel l’a condamné à deux ans avec sursis. Les juges n’ont pas retenu  « l’interdiction d’exercer son métier pendant cinq ans », qui avait été requise par le procureur, lors de l’audience, le 9 mai.

Le jeune sous-officier y était poursuivi pour « violation du secret professionnel » et « vol de trésor », deux affaires distinctes, mais reliées par un incroyable concours de circonstances.

Première affaire : cet enquêteur de 32 ans, bien noté par ses supérieurs, fréquentait des indics Hell’s Angels d’un peu trop près. Au point de révéler, à l’un d’eux, des infos de gendarmerie sur une bande de motards rivale.

Deuxième affaire : le jeune père de famille s’adonnait à la chasse au trésor avec détecteur de métal. Un jour de congés, dans un bois, il a déterré des bijoux et billets de banques cachés par un commerçant ambulant. Lequel a porté plainte. Pas de chance pour le gendarme découvreur de trésor : il était déjà placé sur écoutes à cause de la première affaire. Et ces écoutes ont révélé comment le sous-officier avait tenté de garder pour lui cet étrange magot…

Sur décision du tribunal, il devra aussi verser 6 400 € de dommages et intérêt au commerçant ambulant. Un moindre mal, pour ses fautes morales et professionnelles qu’il regrettait, honteux, la barre. En espérant de tout cœur ne pas perdre ce métier qu’il adore.

Puisque les juges ne l’ont pas radié, il devrait donc pouvoir continuer à l’exercer. Avec plus de sagesse… Pour s’en assurer, sa hiérarchie a prévu, au minimum, de le sanctionner de le muter hors de Loire-Atlantique.

Source : Ouest-France

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