Moselle : une stèle nazie découverte sur un terrain privé, une enquête ouverte

Après la découverte d’une stèle nazie, l’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines. LP/Olivier Boitet

Le monument pourrait constituer une apologie de crimes contre l’humanité, selon le parquet de Sarreguemines.

Une stèle en l’honneur de soldats nazis a été découverte sur un terrain privé à Volmunster (Moselle), poussant le parquet de Sarreguemines à ouvrir une enquête pour apologie de crimes contre l’humanité jeudi.

La stèle, selon le Républicain lorrain qui révèle l’affaire, célèbre la 17e SS Panzergrenadier Division, dont une unité est suspectée d’avoir massacré 124 habitants du village de Maillé (Indre-et-Loire) le 25 août 1944.

« Propriété d’un Allemand qui vit en Allemagne »

La plaque « est située dans un champ, propriété privée d’un Allemand qui vit en Allemagne », selon Jean-Luc Jaeg, procureur de Sarreguemines. Elle est visible des promeneurs, mais à l’écart du village situé dans le pays de Bitche, dans l’est du département, précise-t-il.

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarreguemines, ainsi qu’à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCH).

Des rassemblements néo-nazis dans la région

La stèle, dont on ignore quand elle a été posée, devait être saisie jeudi après-midi par les gendarmes pour les besoins de l’enquête. La découverte d’un tel monument « n’est pas commune, mais il y a déjà eu par le passé des rassemblements de néo-nazis et de sympathisants du IIIe Reich dans le pays de Bitche », rappelle le procureur.

 

Dans un communiqué, le secrétaire départemental du Parti communiste de Moselle, Jacques Maréchal, a exprimé sa « profonde colère et (son) indignation ». Il a qualifié les faits d’« insulte à la République, à ses idéaux et à toutes les victimes de la guerre et du nazisme ». Il a annoncé qu’il déposerait « une plainte dans les prochains jours, au nom des communistes de Moselle ».

Source : Le Parisien

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