Mort à Sivens de Rémi Fraisse : non-lieu en faveur du gendarme

Rémi Fraisse avait 21 ans./ DR
Rémi Fraisse avait 21 ans./ DR
 

Les juges chargés de l’instruction sur la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014 sur le site du projet de barrage de Sivens dans le Tarn, ont délivré ce mardi une ordonnance de non-lieu en faveur du gendarme ayant tiré la grenade qui a tué le militant écologiste, a indiqué le parquet de Toulouse.

« L’ordonnance de non-lieu était inévitable car personne n’avait été mis en examen (dans cette affaire), donc ce n’est pas réellement une surprise », a indiqué l’avocat du gendarme Me Jean Tamalet. « Par ailleurs, le réquisitoire définitif (du parquet de Toulouse) réclamait un non-lieu en insistant sur les fruits de l’instruction qui concluaient à un épouvantable accident », a-t-il ajouté.

« La justice est aux ordres »

Mais pour Jean-Pierre Fraisse, le père du jeune militant, « la justice est aux ordres, la raison d’Etat de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu’il n’y avait aucune raison puisqu’il y a mort d’homme ».

Rémi Fraisse, âgé de 21 ans, avait succombé à l’explosion d’une grenade tirée par un gendarme lors d’affrontements sur le chantier de la retenue d’eau controversée de Sivens. Le projet de barrage a depuis été abandonné, mais un autre, réduit de moitié, est à l’étude. Les zadistes qui occupaient le site en ont été délogés le 6 mars 2015.
« La justice est aux ordres, la raison d’Etat de deux gouvernements successifs a prévalu alors qu’il n’y avait aucune raison puisqu’il y a mort d’homme », a immédiatement réagi Jean-Pierre Fraisse, le père du militant.

Source : La. Dépêche

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