Morbihan. « Gendarmerie bonsoir, vous avez été cambriolé ? »

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Le Centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie traite tous vos appels, lorsque vous composez le 17. Récit d’une nuit dans un lieu, où l’on fait face à toutes les urgences. | Maël FABRE
Le Centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie traite tous vos appels, lorsque vous composez le 17. Récit d’une nuit dans un lieu, où l’on fait face à toutes les urgences.

Reportage

Il est 21 h, samedi soir. Le premier appel tombe au Centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie du Morbihan (CORG) basé à Vannes. Trois gendarmes sont prêts à répondre à toutes les urgences.

« Gendarmerie, bonsoir. Que se passe-t-il ? Vous venez d’être cambriolé ? Avant toute chose ne touchez à rien, nous allons vous envoyer les gendarmes. À quelle adresse habitez-vous ? Vous étiez absent depuis quelle heure ? Donc, le cambriolage s’est produit entre 17 h et 21 h. Avez-vous fait l’inventaire de ce qui a été volé ? Bijoux et numéraire. Et comment sont-ils rentrés ? Par la fenêtre. Bien Madame, nous vous envoyons les gendarmes. Bonne soirée. »

140 000 appels par an

Tous les renseignements viennent d’être notés sur une fiche informatique. Connexion à la conférence radio en direct avec une patrouille de Theix-Noyalo.

L’adjudant Guillotel, le gradé de nuit, demande aux gendarmes de se rendre au domicile des victimes. Problème. Les militaires sont déjà envoyés sur une intervention à l’Intermarché du Poulfanc pour deux personnes fortement alcoolisées. Une autre patrouille sera envoyée sur les lieux.

Les cambriolages reprennent. Un appel de Plouhinec et un autre de Ploeren. « En cette période de fin d’année, les cambriolages sont nombreux. Les gens ont fait leur cadeau de Noël. Et lorsqu’ils rentrent d’une soirée, ils découvrent qu’ils ont été cambriolés. La vigilance est donc de mise », prévient le capitaine Eric Le Roch, officier de permanence ce samedi soir.

Alors que les informations défilent en boucle à la télévision, un appel va faire basculer la soirée. Au bout du fil, un gendarme tente d’interpeller un fuyard qui roule à 120 km/ sur la départementale en direction d’Herbignac. Il communique la plaque d’immatriculation du chauffard pour tenter de l’identifier. Les numéros sont passés au fichier. Des renforts sont envoyés et la connexion est établie avec les gendarmes de Loire-Atlantique (Lire page Bretagne).

Pendant la nuit, les coups de téléphone se succèdent. Très souvent, l’intervention se déroule sur fond d’alcool. Une rixe éclate à Saint-Jacut-les-Pins, un homme ivre vient de frapper sa compagne. Il faut savoir gérer toutes les situations, être à l’écoute de chaque interlocuteur et utiliser la pédagogie.

Chaque année, 140 000 appels sont traités, ici, au CORG, soit 12 500 appels par mois. L’été, ils augmentent de près de 30 %.

Il est 7 h. L’heure pour les opérateurs de nuit de rentrer se coucher. Une nouvelle équipe prend le relais pour, à nouveau, répondre à tous les appels d’urgence.

Source : Ouest-France

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