Mineurs étrangers. Et si la police marocaine intervenait à Rennes ?

mustapha-laabid-depute-d-ille-et-vilaine-preside-aussi-le_4171200_540x271pMustapha Laabid, député d’Ille-et-Vilaine, préside aussi le groupe d’amitié France Maroc. (Photo Philippe Créhange)

Le député Mustapha Laabid veut déposer un projet de loi pour une expérimentation. À l’image de ce qui est fait dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris.

Les Rennais croiseront-ils bientôt à République des policiers marocains, comme c’est déjà le cas à Paris dans le quartier de la Goutte d’Or pour identifier les mineurs étrangers isolés délinquants ? Le député La République en Marche (LREM) d’Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid y croit dur comme fer. « Je travaille sur une loi sur les mineurs non accompagnés. Une proposition de loi pour aborder différemment l’accueil de ces jeunes », annonce l’élu ce lundi matin lors d’un point presse à Rennes des députés LREM du département.

 

« La plus grande difficulté est de savoir d’où ils viennent. Maroc, Algérie… Pour beaucoup on ne sait pas ».

Ce projet permettrait de lancer une expérimentation dans la capitale bretonne, à l’image de ces agents des ministères marocains de l’Intérieur et des Affaires sociales déployés depuis la mi-juin dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Avec l’appui de la police et de la justice françaises, les policiers marocains interviennent notamment pour identifier les jeunes délinquants.

« Car la plus grande difficulté est de savoir d’où ils viennent, explique Mustapha Laabid. Maroc, Algérie… Pour beaucoup, on ne sait pas ». Grâce à cette identification par les services de sécurité marocains, les mineurs non accompagnés pourront être plus facilement jugés, puis expulsés ensuite vers leur pays d’origine, veut croire l’élu de la République, qui rencontrera, jeudi, le ministère de l’Intérieur pour le convaincre du bien-fondé de sa proposition de loi.

Le sujet est évidemment complexe car l’intervention d’une police étrangère à Rennes serait une première. « Le Maroc est opérationnel. Ils m’ont donné leur accord », ajoute celui qui est aussi président du groupe d’amitié France-Maroc. Le projet de loi ne s’appuierait pas seulement sur un arsenal répressif. Mustapha Laabid aimerait aussi que l’on favorise l’accueil des mineurs étrangers dans des familles rennaises qui se porteraient volontaires plutôt que de les regrouper dans des lieux d’hébergement collectifs. « Ce serait une façon aussi de mieux intégrer ces jeunes dans notre société, qu’ils apprennent le français, connaissent mieux notre culture… »

Source : Le Télégramme

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