Migrations et itinérances…

Volontaires pour la France

Les événements, quand ils se mêlent du destin des humains, souvent de façon inattendue et, parfois même, de manière cruelle, ont ceci d’utile qu’ils remettent les choses et les gens à leur place : la Terre, quand celle-ci se met à tourner n’importe comment, et les hommes lorsqu’ils perdent la raison. C’est une constante dans l’histoire de l’Humanité depuis le Déluge que chacun, même au plus bas de son étage, a en mémoire depuis l’école, hormis les responsables politiques qui, au plus haut du leur, sont les seuls à ne pas s’en souvenir. Ils ont bien tort, car la hauteur de la passerelle d’un navire n’a jamais mis à l’abri son commandant de la fureur des flots.

Les démocraties européennes s’érodent avec le temps

Les démocraties européennes s’érodent avec le temps, à l’image des monarchies vieillissantes de la fin du XVIIIème. Et notre président Emmanuel Macron pourrait très bien en être le dernier représentant que son sursaut d’orgueil de mettre au défi de venir « le chercher » ne le préservera pas davantage que celui de Marie-Antoinette demandant au peuple de Paris qui se plaignait de manquer de pain de se rattraper sur les « brioches ».

Le Monde, aujourd’hui, va mal et, pour nous en tenir à notre propre Europe – dans un souci de charité bien ordonnée – les manifestations de haine, aujourd’hui, font autant de bruit que les tocsins ou les glas qui ont souvent fait sonner, dans notre Histoire, les cloches de l’ultime sursaut ou celles du dernier instant.

L’Europe se tient la tête en bas

Même l’acrobate le plus expérimenté ne peut rester longtemps la tête en bas. Or l’Europe se tient, aujourd’hui, dans cette position du corps.

Les événements arrivent parfois à des heures où on ne les attend pas et prennent souvent des tournures que l’on n’aurait pas imaginées, comme ces orages qui déchirent un ciel dont on se disait certain qu’il allait rester bleu pendant de longs jours, ou ces ouragans qui surprennent les marins les plus avisés, ou encore ces guerres qui s’annoncent au tout dernier moment.

Qu’arriverait-il si l’Europe qui attire aujourd’hui tant de migrants pour ses richesses n’en avait plus demain ? Si le climat, pris soudainement de furie, asséchait ses terres, privait les côtes de ses ressources ? Si l’économie mondialisée, dans sa folie poussée à l’extrême, fermait ses dernières usines ? Si les guerres civiles, tenues en sommeil depuis plus de soixante ans, se rallumaient par l’accueil irréfléchi de populations qui revendiquent les querelles comme des traditions ancestrales et vont jusqu’à inscrire la natalité – en dehors de l’amour qui devrait en être l’inspiration première – dans leurs stratégies de conquête pour se trouver les plus nombreux dans une confrontation, comme l’avaient déjà imaginé les Nazis en activant les maternités les derniers mois de la Guerre. Qu’arriverait-il ?… Ils s’en iraient ailleurs. Dans d’autres pays que le malheur n’aurait encore pas encore frappés … Pour revenir peut-être à leur Pays de départ qui se serait reconstruit sans eux. Citoyens d’aucune Nation et en même temps usagers de toutes au nom du libre droit des hommes de circuler et de s’installer où bon leur semble, ils suivent les richesses là où la géographie les a fait mûrir sans se demander un seul instant si leurs bras et leurs sueurs y avaient été, avant qu’ils n’y habitent, pour quelque chose.

Le Salut nous viendra, peut-être, du côté où se lève le Soleil

Il en va ainsi de ces populations migrantes, voyageuses, nomades, itinérantes, exigeant le meilleur de leur prochain, tout en donnant à voir souvent le pire d’elles-mêmes. Populations sans frontières qui s’empressent d’en dessiner d’autres une fois installées durablement dans un lieu qui leur était interdit … et qu’ils interdiront à leur tour aux premiers habitants pour peu qu’un sentiment indépendantiste né de la loi du nombre naisse dans leur esprit, un peu comme les Albanais au Kosovo qui avait obtenu de la Communauté Internationale que le berceau de la Serbie ne soit plus serbe.

Il est finalement heureux que les événements ne suivent pas le raisonnement des hommes. En trompant leur prévoyance, comme aurait dit Bossuet, ils les exaucent pour leur bien. Ainsi, par un curieux coup d’œil du Destin, le Salut nous viendra, peut-être, du côté où se lève le Soleil. Des Pays de l’Est, dont nous étions déjà séparés il y a trente ans … pour d’autres raisons.

Luc KEROG – VPF 56

Source : Volontaires Pour la France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *