Meurtre d’une étudiante à Lille : un gendarme rejugé

Stéphanie Fauviaux était étudiante en première année de maths à Lille en 1995 DR

22 ans après le meurtre de Stéphanie, une étudiante de 18 ans, le gendarme accusé de l’avoir tuée a été condamné en 2016 à 30 ans de prison. Il est rejugé en appel à Saint-Omer à partir de mercredi.

Il avait fallu attendre 17 ans pour l’enquête sur la mort de Stéphanie Fauviaux, une jeune étudiante en maths retrouvée étranglée dans sa baignoire le 24 mai 1995 dans le centre de Lille, conduise au gendarme Lylian Legrand. L’ADN de son amour de jeunesse avait été tardivement retrouvé sur le peignoir que portait le cadavre de la jeune femme.

Condamné en 2016 à trente ans de prison, l’adjudant à la gendarmerie de Nice, aujourd’hui âgé de 46 ans et père de deux enfants, est rejugé à partir de mercredi devant la cour d’appel de Saint-Omer (Pas-de-Calais).

Alors qu’il avait fini par avouer aux enquêteurs une relation qui avait mal tourné avec la jeune fille, le gendarme a servi aux jurés de 2016 un énième alibi : le jour du crime, il faisait des travaux chez ses parents à La Couture (Pas-de-Calais), à 30 km de Lille. «Je conteste les faits de meurtre et de tentative de viol », a t-il asséné d’emblée lors de son premier procès.

 

«On n’y croit pas»

Ses précédents aveux ? A mettre sur le compte de «la pression des enquêteurs » et «d’une mauvaise stratégie de défense ». Lors de ce nouveau procès, l’accusé « peut encore nous apporter une nouvelle version puisque c’est ce qu’il a fait en garde à vue, à l’instruction, en première instance. Des aveux, on l’aurait tous aimé, puisqu’on aurait pu peut-être ainsi s’approcher de la vérité, mais on n’y croit pas », prévient Me Gildas Brochen, l’avocat de la famille de Stéphanie.

Aux aveux initiaux de Lylian Legrand et à cet ADN retrouvé sur le peignoir, il faut ajouter une lettre écrite à son épouse lors de sa garde à vue dans laquelle il exprimait ses «regrets ». «Tu sais d’où viennent mes insomnies », avait-il notamment écrit. Depuis, le gendarme ne se voit toujours pas dans la peau d’un meurtrier.

Source : Le Parisien

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