Meurtre à Bize-Minervois : la femme retrouvée en bord de route reste sans nom

C’est au pied de ce parapet sur la route entre Bize et Montouliers dans l’Hérault que le corps de cette femme, toujours sans identité, a été retrouvé par un joggeur mercredi dernier.
C’est au pied de ce parapet sur la route entre Bize et Montouliers dans l’Hérault que le corps de cette femme, toujours sans identité, a été retrouvé par un joggeur mercredi dernier. PHOTO/Philippe Leblanc

Qui est la femme retrouvée décédée sur la route entre Bize et Montouliers, mercredi ? Les enquêteursde la gendarmerie butent sur cette question. Une autopsie va être pratiquée aujourd’hui, apportant quelques réponses.

Vingt-quatre heures après la découverte du corps de cette femme, âgée entre 30 et 40 ans, les services techniques d’investigation avaient quitté les lieux. Sur cette route, la D67, qui relie Bize à Montouliers, dans l’Hérault, il était encore possible de voir une tache brunâtre au pied de ce parapet qui enjambe le ruisseau des eaux pluviales.

C’est à cet endroit précis que le cadavre a été découvert mercredi dernier, aux environs de 10 heures, par un joggeur. La victime gardait, hier, toujours le mystère de son identité. « Plus le temps passe, plus c’est difficile », a expliqué un enquêteur. Sur le corps de cette femme, il n’y avait pas de signes distinctifs : tatouages, piercings. Désormais, les investigations vont se porter sur sa dentition ou la recherche de son ADN, à condition que ce marqueur soit déjà répertorié quelque part, ce qui n’est pas évident.

Quant à connaître le moment du décès, le froid de ces derniers jours a des effets néfastes sur le corps.Les basses températures modifient également la présence des insectes, notamment des mouches, qui permettent une datation assez fiable. Le procureur de la République, David Charmatz, l’avait rappelé mercredi dernier, les disparitions récentes signalées dans la région ne correspondent pas à la personne retrouvée près de Bize. Au-delà des analyses scientifiques et de l’examen du lieu de la découverte du cadavre, les enquêteurs comptent aussi sur la manifestation d’un témoin qui signalera une disparition concordante. La gendarmerie a déjà reçu des coups de fil en ce sens, mais rien qui n’est abouti pour l’heure.

Une voiture passée au peigne fin

Toutes les pistes sont désormais prises en considération par les enquêteurs de la section de recherches de gendarmerie de Montpellier et de la brigade de recherches de Narbonne. Mercredi, un véhicule, semble-t-il abandonné à Bize, faisait l’objet de l’attention des militaires. La voiture avait l’avant endommagé. Les techniciens en identification criminelle (TIC) des P.-O., venus en renfort, ont procédé à des relevés : empreintes, traces de sang éventuelles dans le véhicule. Cette piste est en cours d’exploitation.

De nombreuses questions restent ouvertes pour le moment sur les circonstances du décès. Comment cette femme sans chaussures et en tenue non appropriée aux conditions de froid, est-elle arrivée sur les lieux ? Qui l’y a emmenée ? Est-elle décédée sur les lieux ? Ou a-t-elle été laissée sans vie au pied de ce petit parapet ?

L’autopsie qui va être pratiquée, ce matin, ne pourra certainement pas répondre à ces questions. En revanche, cet examen post-mortem va éclairer sur les causes de la mort de cette femme. A-t-on utilisé une arme contondante ? De quelle nature ? Autant d’éléments précieux pour comprendre le scénario qui a conduit au décès de cette femme retrouvée en contrebas d’une route du Minervois. La thèse du meurtre est toujours la piste prioritaire retenue par les enquêteurs.

Source : L’indépendant

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