« Martyre de l’A10 »: « Ni les magistrats, ni les gendarmes n’ont abandonné »

Le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale, était l’invité de Bourdin Direct. Il est revenu sur l’identification de la petite Inass, découverte morte au bord de l’autoroute il y a 31 ans.

Elle s’appelait Inass. La petite « martyre de l’A10 » a été identifiée 31 ans après la découverte de son corps couvert de blessures. Les enquêteurs sont remontés jusqu’aux parents, jusqu’ici inconnus, de la petite fille grâce à un prélèvement ADN opéré sur son frère qui avait été arrêté en 2016 dans le cadre d’une affaire de violence.

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31 ans d’enquête

Invité de Bourdin Direct, le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la gendarmerie nationale, a raconté cette longue enquête:

« Ce n’est pas sans émotion qu’aujourd’hui on peut prononcer son prénom puisque pendant 31 ans, elle était l’inconnue de l’autoroute A10. C’est l’ADN de son frère qui a permis de résoudre cette affaire. L’ADN qui avait été prélevée en 1987 par les premiers gendarmes qui sont intervenus sur la scène de découverte du corps de la petite fille.

En 1987, on est au tout début des expertises ADN et quand on saisit la couverture et les vêtements de cette petite fille on ne sait pas vraiment bien en retirer tous les ADN. Mais le prélèvement va être fait de manière très propre. La couverture a été analysée 3 fois en bénéficiant de l’évolution des techniques d’analyse ADN. Ce n’est qu’en 2013 qu’on va extraire l’ADN du frère d’Inass qui va permettre en 2017 de faire le lien entre la couverture et l’ADN.

Dans le fichier national des empreintes génétiques il y a deux parties: les TNR, les traces non résolues, l’ADN qu’on ne peut attribuer à personne. En 2017, quand le frère d’Inass est prélevé pour un délit mineur, et quand on le rentre dans la base, il y a un match avec cette trace non résolue. On découvrira après que c’est son frère, grâce à l’ADN et l’enquête. On a pu remonter jusqu’aux parents et leur demander des explications, explications qui les a conduits devant le juge ».

Le général a salué la ténacité des enquêteurs: « Je voudrais souligner l’extraordinaire travail des magistrats et des gendarmes depuis 1987. 31 ans d’enquête, c’est exceptionnel. On n’a jamais laissé le dossier se prescrire. Saluer les gendarmes de l’époque qui sont peut-être à la retraite qui ont trouvé cette scène particulièrement horrible et qui ont fait le travail de façon magnifique ce qui nous a permis de résoudre l’affaire 31 ans après. »

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Source : BFMTV

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