Marmande : « La gendarmerie, un véritable sacerdoce »

Le capitaine Philippe Eder, à la tête de la brigade territoriale, explique ses ambitions

Marmande : « La gendarmerie, un véritable sacerdoce »

Le capitaine Philippe Eder, 53 ans, pense finir sa carrière de militaire à Marmande. © Photo
E.V.
Il a désormais 30 gendarmes sous sa coupe. Le capitaine Philippe Eder, 53 ans, a pris ses fonctions à la brigade territoriale de Marmande le 1er août. Il arrive de Savoie, où il remplissait les fonctions de lieutenant, et vit là sa 12e mutation. La sécurité, en Lot-et-Garonne, comment la perçoit-il ? « Le Marmandais, c’est un public différent, très prenant », précise celui qui décrit « le niveau de vie de la Savoie plus élevé. Ici, nous recensons davantage d’interventions à caractère social. Beaucoup de violences familiales, de surconsommation d’alcool, etc. Puis nous sommes dans le Sud-Ouest, qui est bien plus festif que d’autres régions… », explique ce père de famille qui a choisi de revenir en Aquitaine car deux de ses fils habitent la Gironde. « Je contrôle la qualité du travail fourni, j’entretiens des contacts avec les élus, l’administration. Pour plus d’efficacité, même si nous avons déjà de très bonnes relations, j’aimerais travailler différemment, plus en concertation avec la police municipale, les
services

de secours ; instaurer un véritable dialogue franc. Le tout pour plus de sécurité. »Parmi les faits marquants de sa longue carrière, la tuerie de Chevaline, sur laquelle il a travaillé, mais aussi la catastrophe du mont Saint-Odile, en Alsace, où 89 personnes ont trouvé la mort dans un crash.

« J’ai été conducteur de train durant un an. Puis j’ai fait le service militaire. La gendarmerie, c’est un sacerdoce, une réelle vocation », raconte celui qui assure ne jamais compter ses heures. Après avoir fait l’école de Chaumont en Haute-Marne, il a intégré deux brigades en Moselle, est parti ensuite dans le Bas-Rhin, quatre ans en Martinique, six ans en Indre-et-Loire, puis est passé officier en Savoie, où il est resté quatre ans.

Manque d’effectifs

« Je pense finir ma carrière à Marmande », déclare le capitaine Eder, qui sait ce qu’il veut. « C’est moi le patron », lâche celui qui déplore les réductions d’effectifs imposées par la politique gouvernementale… « Il y sept ans, ici, il y avait 34 gendarmes, nous sommes désormais 30. Nous ressentons ce manque car il est dur d’avoir des effectifs sur le terrain et dans les bureaux comme il le faudrait. »

Source : Sud Ouest

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