Marcel Le Jeune. Décoré de la Légion d’honneur

au-cours-de-son-propos-de-remerciements-marcel-le-jeune-a_4032188_604x434pAu cours de son propos de remerciements, Marcel Le Jeune a tenu à parler de ses amis jeunes résistants « qui n’étaient pas des manchots ».

La Légion d’honneur a été remise, vendredi 29 juin, à Marcel Le Jeune, 92 ans, au cours d’une cérémonie solennelle et émouvante dans la caserne Adjudant-Le-Jeune, à Plourin-les-Morlaix, en présence de nombreuses autorités, du sous-préfet Gilles Quénéhervé et d’un peloton de l’école de gendarmerie de Chateaulin. Pendant la Seconde guerre mondiale, le gendarme Le Jeune et son fils Marcel ont permis à de nombreux jeunes du secteur d’échapper au STO. La résistance à l’occupation était naturelle dans cette famille.

Ce n’est pas par hasard si la famille de Marcel Le Jeune a choisi la caserne Adjudant-Le-Jeune comme cadre de la cérémonie de remise de la Légion d’honneur puisque c’est le père de Marcel qui a donné le nom de la caserne de gendarmerie située à Plourin-les-Morlaix.

 

Une famille qui a marqué la résistance pendant la dernière guerre

 

« À la maison, nous avions la résistance dans la peau ». Marcel fait état de cette période où son père, François, était affecté à la brigade de Morlaix depuis 1936. Promu adjudant, il est « utilisé » comme secrétaire de section pour la mise en place du Service du Travail obligatoire, et retrouver les jeunes réfractaires au STO de son secteur (Plourin, Sainte-Sève, Saint-Martin et Ploujean), dont la liste était établie par la sous-préfecture.

François Le Jeune ne parlait pas de son travail à la maison, mais il lui arrivait de dire « Tiens, demain, on doit aller chercher tel ou tel garçon ». Marcel Le Jeune avait 16-17 ans, certains étaient des copains. En un coup de vélo, il pouvait aller les prévenir. « La résistance dans la peau », toujours. Comme à l’époque de son bac en juin 1944 où il préfère prendre le maquis dès le lendemain de l’examen, dans la campagne de Plourin-lès-Morlaix, plutôt que de rejoindre sa famille à Perros-Guirec.

Il n’apprendra la mort de son père en camp de concentration qu’en 1945, après la guerre. « Je crois qu’il aurait été fier de moi, s’il avait su que j’avais rejoint le maquis ». C’est toute l’histoire de Marcel Le Jeune et son père, résistants tous les deux, qui a été évoquée au cours de ce « moment solennel et fort », comme l’a souligné le commandant de la compagnie de gendarmerie de Plourin-lès-Morlaix, Erwan Laisney. Après la remise de la Légion d’honneur à Marcel Le Jeune par le colonel Jean-Michel Oges, le commandant Erwann Laisney a procédé à la remise de la médaille militaire à l’adjudant Franck Dauphin, et d’une lettre de félicitations à l’adjudant-chef Patrice Philippe pour avoir permis l’identification d’un individu auteur d’une dizaine de faits de délinquance et au maréchal des logis-chef Thierry Koch pour avoir participé au démantèlement d’un groupe criminel albanais, organisé et itinérant.

Source : Le Télégramme

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