Manche : soupçonnant son ami d’enfance d’avoir agressé sexuellement sa fille, il le frappe

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Le prévenu a agressé son ami d’enfance, qu’il soupçonne d’agression sexuelle après l’avoir vu allongé à côté de sa fille. Il a été jugé mardi 22 mai 2018 à Cherbourg (Manche).

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Un homme, soupçonnant un ami d’enfance d’avoir agressé sexuellement sa fille de cinq ans, en est venu aux mains avec lui et s’est introduit dans une gendarmerie un couteau à la main. Il a été jugé mardi 22 mai 2018 à Cherbourg (Manche).

Le mercredi 31 janvier 2018, à Barneville-Carteret (Manche), un homme âgé de 34 ans, originaire de Paris, vient prendre l’apéritif, avec sa fille de cinq ans handicapée, chez un ami d’enfance qui les reçoit en T-shirt et en caleçon. Les adultes boivent et la petite, fatiguée, finira par être mise dans une chambre pour se reposer.

Les aveux de la petite fille

A un moment de la soirée, celui qui reçoit s’absentera longuement. Le trentenaire en profitera alors pour aller voir sa fille mais il retrouvera son ami allongé aux côtés de cette dernière. « Colère, incertitude, une scène inexplicable et inexpliquée, des doutes s’installent. Mon client rentre alors chez lui avec son enfant et dans l’auto, la gamine va alors lui faire des aveux et se plaindre d’avoir mal au sexe« , précisera l’avocat du trentenaire aux juges.

Il s’introduit dans la gendarmerie avec un couteau

Voulant des explications, le père déposera la petite à la maison et retournera voir son ami. Le ton va rapidement monter et des coups vont être échangés. Avant de se rendre tous les deux à la brigade de gendarmerie, le père retournera prendre sa fille à son domicile, et aussi un petit couteau. Les deux hommes continueront devant le portail de la caserne à se battre. Finalement, l’ami prend peur, enjambe le portail et rentre dans la cour de la brigade, poursuivi par le Parisien qui a laissé sa fille dans la voiture. « L’introduction dans une gendarmerie avec un couteau, ce n’est pas neutre. Monsieur est obnubilé par la personne dont il a l’intime conviction qu’elle a commis des actes sur sa fille. Il était dans une colère aveugle« , souligne le parquet.

« Mon client veut savoir ce qu’il s’est passé »

Plusieurs gendarmes interviendront et réussiront à maîtriser le trentenaire. « Comment on aurait réagi ? Mon client veut savoir la vérité, ce qu’il s’est passé… ou pas. Une enquête est toujours en cours« , précise la défense. Son client, défavorablement connu de la justice avec ses cinq mentions anciennes au compteur (conduite en état d’ivresse, violences, mise en danger d’autrui, exécution d’un travail dissimulé et stupéfiants) était poursuivi pour violence avec usage d’une arme sans incapacité, rébellion, refus de se soumettre aux vérifications tendant à établir l’état alcoolique et introduction frauduleuse sur un terrain affecté à l’autorité militaire.

Prison avec sursis

Reconnu coupable, ce Parisien, présent à l’audience du mardi 22 mai 2018 au tribunal de grande instance de Cherbourg (Manche), écope de quatre mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obligations de soins (par rapport à l’alcool), psychologiques et obligation de travail. Il a interdiction de tout contact avec la victime, de se rendre à Barneville-Carteret et de port d’arme pendant deux ans. Le tribunal a prononcé la confiscation des scellés.

Source : La Manche Libre

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