Malgré 5 condamnations, une Paloise continue de harceler les pompiers

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Le centre de traitement des appels des pompiers du 64, à Pau, a reçu 128 appels de la jeune femme entre le 6 novembre et le 20 décembre derniers.
Jean-Philippe GIONNET

Justine, 22 ans, a appelé à 128 reprises les pompiers entre le 6 novembre et le 20 décembre. Malgré 5 condamnations précédentes pour les mêmes faits.

Comment mettre fin aux appels incessants de Justine, 22 ans, aux pompiers ? Malgré 5 condamnations pour les mêmes faits, la question reste entière, alors que la jeune Paloise a passé 128 appels au centre de traitement des appels du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CTA-CODIS) des Pyrénées-Atlantiques, entre le 6 novembre et le 20 décembre derniers. Date à laquelle une nouvelle plainte a été déposée par le  service départemental d’incendie et de secours (SDIS 64).

La justice comme la psychiatrie semblent impuissantes face à la réitération maladive de ces appels. En décembre 2018, jugée en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Pau, Justine avait été condamnée à 4 mois de prison ferme. Elle avait ensuite fait reparler d’elle devant la justice pour un vol à l’étalage et un coup de pied à une policière (qui lui avait valu 3 mois de prison supplémentaires, au mois de mars dernier). Mais les appels aux pompiers semblaient avoir cessé.

« Cas de conscience »

Pour le CTA-CODIS, qui reçoit dans le département les appels d’urgence du 18, les agissements de la jeune femme posent un véritable « cas de conscience » : « On a peur un jour qu’elle nous sollicite et qu’un opérateur ne la prenne pas au sérieux », avait déclaré un responsable du CTA-CODIS, lors de l’audience de décembre 2018. Depuis janvier 2015, ce sont plus de 4000 appels qui auraient été passés par Justine. L’avocat de la jeune femme, Me Grégory Del Regno, injoignable jusqu’au 8 janvier, avait d’ailleurs plaidé pour « une hospitalisation d’office » plutôt qu’une peine de prison ferme qui lui semblait inadaptée au cas sérieux de Justine.

Contactée, la préfecture n’a pas souhaité communiquer sur une éventuelle mesure d’hospitalisation d’office.

Source : La République des Pyrénées

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