Macron et Le Maire ont trop vite vendu la peau de l’ours

3 septembre 2022 Christian Navis GUERRE OTAN CONTRE RUSSIE

Les « punitions » de la mondocrature enrichissent la Russie !

L’activité économique de la Russie a été plus dynamique que celle des États-Unis ces cinq derniers mois selon des données collectées par Goldman Sachs. Le banquier emblématique du Nouvel Ordre Mondial, prêt à transiger avec « l’ennemi » dès lors qu’il risque d’y laisser des plumes.

Moins pragmatique, l’Eurocrature s’effondre, entraînant dans son naufrage une France ruinée, où la plupart des gens n’auront bientôt plus les moyens de se chauffer, se déplacer et s’éclairer. Et plus besoin de faire des régimes pour garder la taille fine… Mais pas question de changer de politique. « Il faut que les Français comprennent » sous-entendu subissent et m’obéissent, a aboyé le paltoquet.

Au lendemain du début de l’opération de dénazification de l’Ukraine et du sauvetage des russophones du Donbass, le ministre français de l’Économie, l’inénarrable Bruno Le Maire, avait annoncé une guerre économique sans merci qui ne pourrait aboutir qu’à un « anéantissement de l’économie russe ».

D’ailleurs, avec des chars datant de l’an 40, des bidasses inexpérimentés, et des fers à repasser de l’ère Brejnev dont on se demandait comment ils pouvaient encore tenir l’air… La cause étant entendue. La Russie serait vaincue avant l’été et n’aurait plus qu’à se prosterner aux pieds de l’OTAN et à supplier la maréchale von der Leyen, tenant enfin sa revanche de 1945, de ne pas se montrer trop cruelle avec les moujiks.

Un individu normal, voyant ses prévisions à ce point démenties par la réalité, aurait honte et irait se cacher. Le Maire, en bon énarque psychorigide marchant à côté de ses babouches, continue à parader et à pontifier. Annonçant que si d’aucuns perçoivent un « léger mieux » chez les Russes, ça ne durera pas.

Attend-il que les cosaques défilent sur les Champs-Élysée pour comprendre que la France a perdu cette guerre imbécile qui ne la concernait en rien ?

Il n’a quand même pas eu le culot d’imiter l’histrion de Kiev qui, ivre de ses succès médiatiques, fait pression sur la justice française, en exigeant qu’on condamne cette pauvre Ségolène ayant fait preuve, pour une fois, de lucidité.

Tandis que le squatter de l’Élysée a « déconseillé » à l’INSEE de publier ses résultats et analyses. Il a donc fallu s’adresser à d’autres sources suggérées par la revue économique « Challenges » : Goldman Sachs et le Fonds monétaire international.

Même si ces organismes ont partie liée avec les banksters, ils ont aussi des actionnaires qui veulent savoir la vérité. Avec des preuves convaincantes. Sinon ils n’investiront plus. Ou pire, retireront leurs billes du jeu. Les placements chinois, entre autres, sûrs et de bon rendement, leur tendent les bras.

Après les trains de sanctions décidés par l’Eurocrature et les USA, il est possible de tirer un premier bilan de leur impact sur les données macro-économiques de la Russie.

Premier effet constaté : loin de décourager les Russes, et encore moins de les anéantir, les confiscations de leurs biens à l’étranger, les entraves à la circulation de leurs navires et avions, les boycotts de leurs matières premières et de leurs produits et les détournements de leurs fonds par les banques internationales ont accru leur détestation de l’Occident et renforcé leur solidarité avec le Président Poutine et son gouvernement, qui préparent des représailles pour répondre à ces actes de brigandage.

Deuxième effet prévisible, de simple bon sens, que seul un abruti d’énarque ne pouvait imaginer : on a observé un double phénomène croisé, à la fois dans le sens d’une autarcie relative et d’un redéploiement patriotique des productions. Davantage en local, moins de fabrications étrangères. La Russie a les matières premières, la technologie et les ingénieurs. Et la base ne manque pas d’inventivité ni de système D.

Sous-traiter à l’étranger ou délocaliser était une solution de facilité. Souvent avantageuse. Mais en aucun cas une nécessité. Les Russes le prouvent aujourd’hui en se passant du concours de leurs partenaires les moins fiables.

Pour les experts du FMI, c’est l’horreur absolue. Depuis début mars, après une courte période de latence, l’économie russe est repartie en flèche à la hausse. Tandis qu’au même moment celle des États-Unis plongeait (« se contractait » en parler politiquement correct) et celle de l’Eurocrature s’effondrait (« connaissait des difficultés imprévues » en langage macronesque).

La production industrielle russe s’est maintenue en se diversifiant

Et ce sont les ultra-mondialistes qui le disent ! Le Current activity indicator de Goldman Sachs, qui permet de suivre quasiment en temps réel la variation de l’activité d’un pays, montre que la Russie a remonté la pente de façon spectaculaire.

Pour la banque Morgan, la production industrielle ne s’est contractée que de 1,8 % en un an. À la marge, sur les produits de luxe. Donc non stratégiques. Tandis que celle des USA a baissé d’environ 10 %. Sur les biens d’utilisation courante. La baisse de la consommation n’incitant pas les chefs d’entreprises à investir.

L’inflation serait en dessous de 10 % (contre 8,5 % aux États-Unis) et le taux de chômage à 3,8 % contre 3,5 %. En resserrant les boulons, la Russie se porte mieux qu’avant les opérations de nettoyage de l’Ukraine

L’économie russe a bénéficié de la hausse du prix des hydrocarbures, mais elle a surtout su élargir la liste de ses fournisseurs, ses marchés, ses alliances et ses débouchés. Sans tapage médiatique, selon son habitude, Vladimir Vladimirovitch a fait ce qu’il fallait, au moment opportun, sans le crier sur tous les toits.

Cependant les Russes ne doivent pas s’endormir sur leur succès conjoncturel. Le potentiel industriel américain est intact, prêt à redémarrer si la demande repart, et il dispose de son autonomie énergétique grâce aux gaz et pétroles de schiste, et aux contrats avantageux passés avec les monarchies pétrolières. Ce qui n’empêche pas cette puissance économique mondiale de se débattre contre une hausse des prix qu’elle ne parvient pas à contenir.

Les Russes ont raison d’étouffer et de ruiner les complices du Zygomyr plutôt que de tout miser sur leurs succès militaires. Sauf à passer dans un autre type de conflit, avec utilisation de vecteurs hypersoniques et de bombes à neutrons ou nucléaires tactiques, les hostilités risquent d’être longues avec un belligérant dont les pertes en matériel sont compensées par une noria d’équipements fournis par l’Occident. Et dont les pertes humaines sont limitées, du fait de l’utilisation systématique de leurs populations civiles comme boucliers.

Au bout du compte, loin de ruiner la Russie, la belligérance hypocrite des alliés de l’Ukraine a été plus dommageable pour eux, où une hyper-inflation s’est développée, secteur après secteur. Carburants, électricité, gaz, produits alimentaires. Annonçant un hiver de détresse en France, comme sous la précédente occupation, il y a 80 ans. Et pas seulement pour les plus démunis.

L’inflation est présentée par les macronards comme la résultante d’une forte reprise de l’activité après la crise sanitaire qu’ils avaient fabriquée et entretenue, Or celle-ci ne peut être dissociée de l’engagement inconsidéré du paltoquet dans une guerre qui ne nous concerne pas. Sans consulter le Parlement. Sans écouter les experts. Et sans que les ténors de l’opposition fassent entendre leurs voix. Étonnante passivité dont ils devront un jour répondre…

Aujourd’hui, cette inflation se conjugue avec une grave récession. On est entrés dans un cycle de stagflation qui sera difficile à contenir en injectant plus d’argent public, et en embauchant plus de fonctionnaires, comme on avait l’habitude de faire. Les limites sont dépassées depuis longtemps.

Les délires du paltoquet n’auront servi qu’à nuire un peu plus aux Français

Les sanctions contre la Russie se sont avérées inefficaces. De nombreux pays, dont la Chine et l’Inde aux marchés colossaux n’ont pas suivi l’injonction de russophobie, et commercent plus que jamais avec Moscou.

Par ailleurs, le carcan censé étouffer la Russie est largement desserré, puisque l’indispensable et très cher gaz russe n’est pas vraiment concerné. Et que, dans ce domaine, les Russes sont les maîtres du jeu. Ils peuvent asphyxier l’Occident quand ils l’auront décidé. De façon rationnelle. Pas sans réfléchir sur un coup de tête comme le nuisible immature de l’Élysée, velléitaire, capricieux et inconséquent.

Christian Navis
Climats sous influence (climatorealist.blogspot.com)

Source : Riposte Laïque

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