Lutte contre le travail illégal : des véhicules de chantier contrôlés

si-la-gendarmerie-et-la-paf-sont-habituees-a-travailler-ensemble-sur-des-dossiers-il-est-plus-rare-en-revanche-de-les-voir-ensemble-sur-le-terrain-ici-deux-agents-discutent-avec-le-sous-prefet-benoit-huber-photo-dr-1527276425Si la gendarmerie et la PAF sont habituées à travailler ensemble sur des dossiers, il est plus rare en revanche de les voir ensemble sur le terrain. Ici deux agents discutent avec le sous-préfet, Benoit Huber.  Photo DR

Jeudi soir, entre 17 h 30 et 19 h, les véhicules de chantier étaient systématiquement arrêtés au rond-point de Chevry, sur la RD 984. Une grosse opération de contrôle, combinant les équipes de la gendarmerie et la Police aux frontières (PAF), se déroulait dans le cadre de la lutte contre le travail illégal.

Douze hommes de la gendarmerie et sept de la PAF étaient mobilisés. La gendarmerie était équipée d’une voiture dotée d’un terminal de lecture automatique des plaques d’immatriculation.

La PAF avait, quant à elle, à disposition son laboratoire mobile d’analyse des documents d’identité. Même si un œil exercé peut parfois détecter un faux document, cet appareil permet d’étudier des papiers avec une sorte de scanner qui calcule aussi les codes des clés en bas de la carte d’identité. Des niveaux de précisions hyper poussés.

Derrière le travail illégal : des problèmes de sécurité, de considération de l’être humain et de concurrence

« L’intérêt de combiner les moyens est là. La PAF est spécialiste dans le contrôle aux frontières et l’immigration, ils ont un vrai niveau d’expertise dans la fraude documentaire », souligne le colonel de gendarmerie de l’Ain, Florence Guillaume.

Quelque 29 véhicules de chantier ont été arrêtés par cette patrouille mixte, soit 42 personnes. « Quelques vérifications ont été positives sur le lot, cela montre qu’il y a quand même un sujet… », commente le colonel.

Certains cas relevés jeudi soir nécessiteront des investigations supplémentaires et lanceront les enquêteurs sur des pistes.

Mais, précise le colonel Florence Guillaume, « derrière le travail illégal, il y a plusieurs sujets. D’abord celui de l’économie souterraine et de ce qui est fait ensuite avec cet argent. Il soulève aussi la question de l’exploitation de l’être humain. Les gens sont non déclarés et souvent vulnérables puisque sans papiers. S’ils rencontrent une difficulté, ils ne vont pas venir nous voir pour nous expliquer leur problème. On arrive parfois à des formes d’esclavagisme. Enfin, du travail illégal découlent tous les sujets liés de concurrences dans le cadre d’une économie générale. »

Source : Le Dauphiné

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