Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, un officier qui a voué sa vie aux autres et à la Patrie – ouverture d’un recueil de condoléances

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Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a succombé, dans la nuit du 23 au 24 mars, aux blessures dont il a été victime lors de l’attaque terroriste survenue le 23 mars à Trèbes (11). – © GGD11

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, officier adjoint commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, a succombé, dans la nuit du 23 au 24 mars, aux blessures dont il a été victime lors de l’attaque terroriste survenue le 23 mars, dans un supermarché de Trèbes (11). L’officier est décédé comme il aura vécu, avec courage et abnégation. Retour sur une carrière exemplaire.

Parmi les premiers engagés, à Trèbes, le 23 mars 2018, pour coordonner les opérations sur une prise d’otage dans le Super U, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame conduit la négociation avec le terroriste. N’écoutant que son courage, l’officier de gendarmerie n’hésite pas à se livrer au terroriste en échange de la vie d’une jeune femme. Il est abattu quelques heures après par le terroriste, avant que ses camarades ne donnent l’assaut pour neutraliser le terroriste. Il décède des suites de ses blessures le 24 mars 2018.

22 années au service de la France

Né le 18 avril 1973 à Étampes (91), le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a servi la France pendant plus de 22 ans.

Appelé à l’activité le 1er novembre 1995 en qualité d’officier de réserve au sein de l’école d’application de l’Artillerie à Draguignan (83), il se classe parmi les meilleurs de sa promotion à sa sortie, en mars 1996.

Nommé aspirant, il commande d’abord une section d’artilleurs parachutistes au 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes (65), avant de rejoindre le 8e régiment d’artillerie, à Commercy (55), où il prend la tête d’une section d’observation dans la profondeur en qualité d’officier de réserve en situation d’activité.

Une scolarité brillante

Résolument engagé dans l’action, apprécié de ses chefs et de ses subordonnés, il est admis sur concours à l’école militaire interarmes de Coëtquidan (56) en 1999, d’où il sort major de la promotion « Campagne d’Italie » en 2001.

Il fait preuve d’appréciations particulièrement élogieuses au terme d’une scolarité brillante : « Courageux, il se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais ». Ses cadres soulignent son « esprit résolument offensif face à l’adversité ».

Major de promotion à l’EOGN en 2002

Il choisit alors de servir en gendarmerie, où il termine, une fois de plus, major de la promotion « capitaine Gauvenet », en 2002.

Constant dans son goût de l’effort, il rejoint le Groupement blindé de gendarmerie mobile à Versailles (78), où il commande un peloton de VBRG à l’escadron 16/1 et prépare activement les tests d’entrée du GSIGN (GIGN actuel).

Intègre l’EPIGN en 2003

Énergique et doté d’un important potentiel physique et mental, il réussit en 2003 les difficiles tests d’entrée de l’escadron parachutiste d’intervention de la gendarmerie nationale. Il fait ainsi partie des quelques militaires retenus parmi les 80 candidats de la session.

Chuteur opérationnel, il assume les responsabilités d’adjoint au commandant de l’Escadron Parachutiste d’Intervention de la Gendarmerie Nationale. Il participe à de nombreuses missions sur le territoire national et à l’étranger.

Engagé en Irak en 2005

Il est notamment engagé en Irak comme chef du détachement gendarmerie en 2005, dans des conditions particulièrement dégradées en termes de sécurité. Il conduit ainsi, au péril de sa vie, une mission complexe de récupération d’un ressortissant français menacé par un groupe terroriste, qui lui vaut d’être décoré de la croix de la valeur militaire avec citation à l’ordre de la brigade.

2006 : au service de la sécurité du Palais de l’Élysée

En 2006, il rejoint la Garde républicaine en qualité de commandant de la compagnie de sécurité et d’honneur du 1er régiment d’infanterie à Nanterre (92). Il met au service de la sécurité du Palais de l’Élysée ses grandes compétences en matière de sécurité-protection et veille, par un engagement soutenu, à maintenir son unité à un haut niveau d’excellence. Il se distingue à de nombreuses reprises qui lui valent d’être récompensé par le commandant du régiment et le directeur général de la gendarmerie.

Aux commandes de la compagnie d’Avranches

Le 1er août 2010, il est nommé à la tête de la compagnie de gendarmerie départementale d’Avranches (50), où il réussit de manière remarquable. À la tête de 155 gendarmes, il commande efficacement le service de ses unités et s’engage personnellement pour combattre les phénomènes de délinquance ou organiser la préparation de grands événements, tel que le 100e Tour de France. Homme de terrain, il manifeste une grande disponibilité et se distingue par son autorité naturelle et son implication sans faille. Il reçoit à ce titre un témoignage de satisfaction du commandant de région.

Conseiller au sein du ministère de l’Écologie

Son excellente manière de servir, l’impression très favorable qu’il inspire et son MBA en Intelligence économique de l’ISC Paris lui valent d’être retenu, en 2014, pour servir au ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie comme conseiller auprès du secrétaire général. Référent en matière d’intelligence économique, il évolue avec beaucoup d’aisance dans un environnement interministériel de haut niveau, mettant en évidence ses belles qualités relationnelles et intellectuelles.

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Depuis l’été 2017 au groupement de gendarmerie de l’Aude

Nommé à l’été 2017 en qualité d’officier adjoint au commandant du….

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Note de la rédaction de Profession-Gendarme : Pour accéder au recueil de condoléances veuillez cliquer sur le lien suivant : GENDinfo

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