Voici une lettre adressée à un Inspecteur et à un Proviseur (Mme X), au sujet d’un livre interdit. Pour l’origine de l’affaire, voir cet article : « Des livres à l’Index en 1984, pardon, en 2024 ! ». En gros, des livres avaient été retirés du CDI par la Proviseure. J’ai exercé nonobstant ma liberté pédagogique en proposant ces livres et d’autres bien pires à mes étudiants, et j’ai proposé d’accueillir l’un des auteurs interdits, un auteur prestigieux, dans notre modeste établissement. Cela m’a été refusé, une première en 35 ans de carrière. Je publie cette lettre telle que je l’ai envoyée, avec juste quelques infinitésimales corrections (j’ai supprimé ou modifié les allusions trop transparentes à l’établissement où cela s’est produit). Les notes de bas de page sont en revanche ajoutées pour cette publication.
Monsieur l’Inspecteur,
Je souhaite obtenir votre avis sur un désaccord avec mon Proviseur, Mme X, que je mets en copie. Je suis persuadé qu’il s’agit d’un malentendu, et que grâce à vous nous trouverons un terrain d’entente.
Mme le Proviseur a refusé une rencontre avec l’écrivain Pierre Jourde pour nos étudiants de BTS 1re année, que je proposais d’ouvrir aussi aux 2e année et prépa ATS. Je lui ai fait cette proposition le vendredi soir ; elle a réservé sa réponse, qu’elle m’a donnée le jeudi suivant alors que je l’interrogeais dans un couloir. Je lui ai demandé de me recevoir à un autre moment pour en discuter plus au calme, mais elle a refusé, d’où cette démarche auprès de vous. En effet, Mme X a justifié son refus en me disant qu’elle avait lu des extraits du livre que j’avais proposé comme base de cette rencontre (La Tyrannie vertueuse), et que ce n’était pas un livre que pouvaient comprendre nos élèves.
Je respecte bien entendu la décision de Mme le Proviseur, mais j’ai du mal à comprendre son refus d’entendre mes arguments.
Je vous demande donc de donner votre avis au nom de l’institution : Pierre Jourde et ce livre en particulier sont-ils inscrits à un Index librorum prohibitorum dont je n’aurais pas eu connaissance ? En ce cas, je vous prie de bien vouloir me communiquer les textes réglementaires afférents, ou bien de rassurer Mme le Proviseur. Il est possible qu’il y ait une autre raison que je veux bien comprendre, mais j’aimerais la connaître. J’aimerais beaucoup que Mme X grâce à votre réponse, revienne sur sa décision, et que l’on puisse organiser cette rencontre, où elle (comme je le lui avais d’abord proposé) et vous-même seraient les bienvenus, pour échanger avec l’écrivain mais aussi avec nos étudiants, ce qui permettrait de voir si oui ou non ce livre est à leur portée (sous réserve que Pierre Jourde soit encore d’accord, car s’il avait accepté cette intervention désintéressée dans un modeste lycée, c’était par amitié). Je suis convaincu que dans ce cas, le malentendu serait dissipé pour le bien de tous.
Je voudrais par la suite expliquer d’une part le contexte, d’autre part l’intérêt pour les étudiants et pour moi-même, de cette rencontre. Ce sera un peu long et sans doute hors-sujet, mais par rapport à la situation que nous vivons actuellement, j’éprouve le besoin de « vider mon sac ». Croyez que ce n’est absolument pas ni à vous, ni à Mme le Proviseur que j’en veux ; c’est bien plus large, et je suis persuadé que les personnes qui ont un poste de décision sont parfois contraintes à obéir à des directives qu’elles désapprouvent en leur for intérieur. Ma conception de l’école et de l’enseignement est heurtée éthiquement par les évolutions en cours dans notre domaine. Ce n’est plus cette école qui a suscité ma vocation il y a 35 ans. Permettez-moi de vous en faire part ici.
Le contexte. En septembre, Mme le Proviseur avait convoqué notre collègue documentaliste, suite à un retrait par son prédécesseur de 4 livres (entre autres) qu’elle avait fait commander, commande que celui-ci avait pourtant validée. Il se trouve qu’il s’agissait de livres que j’avais inclus dans ma liste de conseils de lecture pour les BTS 1re année, en 2022. Les étudiants choisissent un titre sur une liste d’à peu près 35 livres, et réalisent une fiche de lecture selon une méthode donnée. J’étais allé voir la Proviseure après avoir retrouvé dans mes archives ladite liste que la documentaliste ne retrouvait pas. J’avais été étonné de retrouver ces 4 livres sur son bureau. Bref, j’ai proposé cette année une nouvelle liste modifiée, mais en maintenant ces 4 livres. J’ai expliqué la situation aux étudiants de mes 3 classes, leur disant qu’ils pouvaient se faire leur propre opinion. Comme il se trouve que je connais personnellement Pierre Jourde, je les ai prévenus que ce dernier serait susceptible de participer à une rencontre si son livre était choisi par des étudiants qui y trouveraient de l’intérêt. 3 étudiants l’ont choisi, dont un a rendu une excellente fiche, les autres un travail plus moyen. Je ne vous apprends rien en vous disant qu’il est de toute façon très difficile de faire lire un seul livre à nos étudiants. Le livre sur les voitures électriques, également parmi les livres retirés par Mme le Proviseur, a été choisi par 3 étudiants, et leur a bien plu. J’essaie modestement de proposer à ces étudiants du technique des livres variés, essais généraux ou littérature, sur des sujets qui les intéressent, et qui permettent un débat d’idées.
Je ferais remarquer à Mme le Proviseur que tous nos étudiants de 1re année ont 18 ans, le droit de vote, certains ont déjà une voiture ; ils ont le droit de s’engager dans l’armée (l’un d’entre eux vient de le faire et de quitter la formation ; j’ai cette année 4 étudiants ukrainiens, russe, et moldave, pour qui le mot « guerre » n’est pas si abstrait), d’avoir des enfants (l’une de nos étudiantes de 2e année a exercé ce droit l’an dernier, et redouble parce qu’il a été impossible d’aménager les examens pour ce cas pourtant pas si rare que cela) [1] ; enfin ils ont le droit de changer de sexe selon un projet de la HAS actuellement en discussion mais illégalement dévoilé par Le Figaro.
Je m’étonne donc que Mme le Proviseur interdise à des adultes de pouvoir débattre avec un écrivain renommé (outre de nombreux prix littéraires, M. Jourde a par exemple été l’éditeur de Huysmans dans la collection de la Pléiade).
Je précise que je n’avais pas proposé à Mme le Proviseur que Jourde intervienne devant une classe, mais uniquement devant les étudiants intéressés, en invitant (si elle avait agréé ma demande) les étudiants d’autres classes et notamment de la prépa ATS, de se joindre à cette rencontre. Je suis d’accord avec le fait que tous nos étudiants n’ont pas le niveau pour comprendre le livre de M. Jourde, mais certains l’ont, et dans la perspective de notre formation ATS, cette rencontre eût été un plus pour eux. Au nom de quoi l’empêcher ? La conception que j’ai de mon métier est d’élever les étudiants, non pas de niveler par le bas.
Voici quelques extraits du livre en question (La Tyrannie vertueuse) :
« Le féminisme radical, le militantisme LGBTQ, le décolonialisme déchaîné, l’écologisme en folie arrangent bien les maîtres du monde. Pendant qu’on s’occupe de ça, qui devient l’essentiel du militantisme, on ne pense plus la pauvreté, l’absence d’ascension sociale, l’école en panne, la ruine de l’université, la recherche étouffée par la bureaucratie, la misère des petits agriculteurs, les difficultés des artisans, les salaires de misère, l’hôpital en déshérence. Et arrangent bien les grandes entreprises dont les marques de luxe adorent s’acheter une vertu en utilisant cette mode du woke dans leur communication » (p. 29)
« L’Unef produit des circulaires en écriture inclusive, contenant des fautes d’orthographe, en particulier des accords au féminin qui ne sont pas faits ! Et puis, essayez d’écrire de la poésie en inclusif, vous m’en direz des nouvelles. Incapable d’être oralisée, incapable de produire de la littérature, l’inclusif réduit la parole féministe à cette triste caricature : une langue bureaucratique » (p. 63).
« On assiste dans le domaine de la recherche en France à un déluge de thèses, séminaires, colloques, articles mixant de toutes les manières possibles « race », « genre », « queer », « décolonialisme », « féminisme », « intersectionnalité », « islamophobie ». Des postes universitaires sont expressément mis au concours pour ce type d’enseignement. C’est la mode. Elle passera aussi vite que les manteaux maxi ou la « nouvelle philosophie ». Les poubelles de l’histoire intellectuelle ne tarderont pas à accueillir ces pensums soviétiques hautement périssables. Ils tournent en rond dans les mêmes obsessions sans rapport avec la réalité du monde, moulinent leur langage précuit, leur liturgie prévisible, où les verbes « interroger » et « questionner » reviennent sans cesse, marques d’un langage sacerdotal qui ne pense plus, n’a plus conscience de lui, et se caricature lui-même jusqu’à plus soif » (p. 138).
« Mais si on considère que des enfants, ou des adolescents de 14 ou 15 ans, ne sont pas capables de choisir librement leur sexualité, qu’en réalité, dans leurs rapports sexuels avec des adultes, ils sont sous emprise, en revanche, on n’a aucun problème pour proclamer qu’ils peuvent, en toute conscience, libres de leur choix, décider de changer de sexe, et toute personne qui se risquera à émettre des réserves sera considéré (sic) comme transphobe, réactionnaire, etc. Comme si changer de sexe était plus simple, moins lourd qu’avoir des relations sexuelles. Comme si un enfant était libre de choisir dans un cas et pas dans l’autre » (p. 58).
Ce dernier extrait me touche particulièrement. J’ai été personnellement impliqué dans la lutte contre l’homophobie pendant une quinzaine d’années, comme en témoigne parmi d’autres ce document encore visible sur Internet : « Les jeunes face aux discriminations liées à l’orientation sexuelle et au genre : agir contre les LGBT-phobies », sous la direction de Cécile Chartrain Cahiers de l’action n°40, INJEP, 2013 (p.55).
J’ai mené des activités pionnières dans ce domaine, à une époque où ce n’était pas vraiment la mode de lutter contre l’homophobie ; et je me souviens d’un Principal de collège à Tremblay-en-France, qui suivait mon « itinéraire de découverte » (en 2004-2005), soutenu par l’Inspection académique, et me protégeait quand il y avait des remous. Car mon titre de gloire est d’avoir mené ces actions là où a priori elles étaient les plus difficiles, y compris au lycée Auguste Blanqui de Saint-Ouen où vous m’avez inspecté, réputé repaire d’islamistes [2]. J’ai démontré qu’on pouvait tout faire du moment que c’était sans prosélytisme et dans le respect des convictions des élèves. Mais entre lutte contre l’homophobie et incitation de gamins de 16 ans, voire plus jeunes, au changement de sexe, ce qui implique une stérilité irréversible, il y a un gouffre, et en tant qu’ancien pionnier du sujet, je ne peux pas rester muet. Les politiques actuelles en matière d’éducation à la sexualité risquent d’engendrer une homophobie secondaire qui annule tout le travail que j’ai pu mener avec des camarades à cette époque. Nous avions organisé un colloque avec des associations et des syndicats, colloque qui a mené à l’inclusion de la lutte contre l’homophobie dans la circulaire de rentrée de 2008. [3]
En matière de livres autorisés, d’ailleurs, interdire l’intervention de Pierre Jourde auprès d’étudiants majeurs est à mettre en balance avec le récent scandale des livres du Goncourt des Lycéens proposés en classe de Seconde en septembre, à des élèves qui parfois n’avaient que 14 ans. Voici un article du JDD : « INFO JDD. Pornographie, inceste, suicide, scatophilie : scandale autour d’un livre en lice pour le Goncourt des lycéens » (Humbert Angleys, 4 /10/2024). [4]
Le livre de M. Jourde ne contient aucune scène pornographique ; je tiens à vous rassurer. Alors qu’est-ce qui gêne réellement dans ce livre ?
J’estime que nos étudiants devraient avoir le droit de participer en adultes, en électeurs, en citoyens, en futurs parents, à une discussion avec un auteur, même si cet auteur n’est pas d’accord avec la mode gouvernementale actuelle.
Si j’avais cette année eu l’idée de cette rencontre, c’est que j’avais été surpris, lors du test de début d’année consacré à un texte sur l’écriture inclusive, de constater que ces étudiants avaient des choses à dire sur le sujet, qui est abordé dans le livre de Jourde. J’avais réalisé un mémorandum sur la question incluant leurs réponses, que je vous ai transmis (Mme le Proviseur et M. l’Inspecteur). Je l’ai aussi transmis à la précédente ministre, sans recevoir de réponse avant qu’elle soit à nouveau remplacée. C’est dommage, car j’ai réalisé ce travail gratuitement, sans toucher 496 000 €, et ce mémo ne fait qu’appuyer la position officielle du ministère, souvent ignorée par les syndicats et quelques enseignants. En ce qui concerne les syndicats, je vous livre cette perle relevée dans un tract du syndicat Sud en septembre dernier : « De même, le terme de “femme” ne permet pas à toutes les personnes ayant un utérus d’avorter. Elle exclut donc les hommes trans et les personnes non-binaires. » Je suis désolé, mais ni ma mère ni Simone Veil ne furent jamais des « personnes ayant un utérus ». Ce sont des femmes [5].
Et quant à interdire l’accès d’une personne à un établissement scolaire, je tiens à vous soumettre un dilemme : Mme Brigitte Macron multiplie les interventions devant des élèves mineurs, dans toutes sortes d’établissements scolaires, comme il ressort par exemple de son agenda de novembre 2024.
Cela signifie que les chefs d’établissements ont autorisé ces interventions.
Or Libération et Le Monde nous ont confirmé récemment que ladite personne, lorsqu’elle exerçait comme professeur de Lettres, avait eu une relation avec au moins un mineur de 14 ans (Libération, 16 03 2024 : le « couple s’est connu alors qu’Emmanuel Macron avait 14 ans » ; Le Monde (Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Ivanne Trippenbach), 21 12 2024 : « la singularité du couple formé avec Brigitte, rencontrée quand il avait 14 ans »). Article de Wikipédia « Brigitte Macron » : « La différence d’âge (de plus de vingt-quatre ans) entre les deux amants provoque un scandale dans la famille Trogneux, d’autant que leur relation pourrait tomber sous le coup de l’article 227-27 du Code pénal, qui consacre le délit d’atteinte sexuelle sur mineur, et qui dispose aujourd’hui qu’un enseignant qui a des relations sexuelles avec un élève mineur âgé de plus de 15 ans encourt jusqu’à trois ans de prison »).
En effet, un enseignant qui entame une relation amoureuse avec un mineur, qu’il ait 14 ou 17 ans, est passible de procès, comme il ressort de cet article du Midi Libre sur « un professeur gardois de 44 ans accusé d’entretenir une relation avec une élève de 14 ans ».
Vous me direz que les faits sont prescrits, ce qui d’ailleurs n’est pas sûr ; or étant en week-end dans l’Yonne, j’ai lu un article sur « un abbé, Jean T., soupçonné d’avoir agressé sexuellement, entre 1987 et 1991, une paroissienne mineure entre ses 14 et 18 ans ».
L’Yonne républicaine, 17 janvier 2025 : « il y en a combien dans cette affaire ? »
Les faits sont prescrits, ils datent à un ou deux ans en arrière de la même époque que l’atteinte sexuelle sur mineur dont s’est rendue coupable l’enseignante Brigitte Macron dans un établissement privé catholique ; mais selon l’article, l’archevêque se pose la question : « Ça a été un choc de me dire : il y en a combien dans cette affaire ? » Je suis donc étonné de constater que dans la France actuelle, c’est Pierre Jourde qui est interdit d’intervenir dans un établissement auprès d’étudiants adultes, alors que les ministres de l’éducation, qui pourraient être comparés mutatis mutandis, à des archevêques, laissent Brigitte Macron, ancienne enseignante qui se vante d’avoir eu une relation amoureuse avec un mineur de 15 ans (la presse de caniveau est pleine d’articles en ce sens qui affichent cela comme une relation « glamour »), se présenter fréquemment auprès d’élèves mineurs sans le moindre principe de précaution consistant à se demander « il y en a combien dans cette affaire ? »
En même temps que l’article de l’Yonne républicaine, je suis tombé sur un sondage publié par France-Soir le 26 janvier : « 47 % évaluent qu’un professeur qui a eu des relations intimes avec un élève de plus de vingt ans son cadet ne doit pas pouvoir continuer d’enseigner ou doit être dénoncé par le Rectorat et les parents aux services judiciaires afin qu’une enquête soit menée. »
Bref, au terme de ce long courriel, je vous demande, Monsieur l’Inspecteur, de me dire si oui ou non il y a un empêchement particulier à ce que M. Pierre Jourde honore notre lycée de sa venue. En fonction de votre réponse, je souhaite être reçu par Mme le Proviseur pour discuter sereinement de cette initiative, si possible avec un collègue et quelques étudiants intéressés par cette rencontre d’un écrivain (il y en a en tout une douzaine sur 3 classes, dont un qui fait partie du CVL (Conseil de la vie lycéenne). Je ne peux pas garantir qu’après ce premier refus, au cas où Mme X changerait d’avis, M. Jourde accepterait de venir, mais je tiens à ne pas me voir opposer un refus définitif que j’ai ressenti comme une humiliation.
En effet, ayant acquis, grâce à vous M. l’Inspecteur, l’échelon le plus haut de mon grade, je m’étonne d’essuyer, à ce stade ultime de ma carrière, le premier refus pour une activité pédagogique. Et pourtant, j’ai accueilli dans mes classes, en collège et en lycée, de nombreux écrivains et de nombreux artistes (conteurs, cinéastes, même un danseur), et n’en ai jamais retiré que des éloges et des remerciements. M. Jourde est la personne la plus cotée que je m’apprêtais à recevoir, au moment où j’ai atteint ce sommet ; donc je ne m’explique pas ce refus. S’il est lié à un autre motif que la valeur de l’écrivain, je veux bien l’accepter, puisque je ne conteste en aucun cas l’autorité du chef d’établissement ; mais je voudrais connaître le véritable motif. À moins que cela ne soit qu’un malentendu, que vous voudrez bien, M. l’Inspecteur, m’aider à résoudre.
Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Inspecteur ; Mme le Proviseur, l’expression de mon profond respect.
[1] Je ne l’ai pas écrit dans la lettre officielle, mais le Chef de l’Étron, qui entend « réarmer la France en bébés » n’a rien à foutre de régler ce problème administratif, alors que pour un faux virus, il a été capable de dézinguer tout le calendrier des examens scolaires.
[2] Affaire évoquée nommément dans Le Fonds Marianne et les charognards de Samuel Paty de François Belliot, 2024, p. 42.
[3] Le petit pourcentage d’homophobes dans la sphère complotiste, qui sont en général également islamophobes et zemmouristo-knafistes, ne savent plus quelles insultes trouver quand ils tombent sur quelqu’un qui lutte contre l’homophobie dans un milieu très musulman. En effet, pas avares de contradictions, ces gens-là nous rappellent sans cesse que les musulmans sont terriblement homophobes, qu’ils jettent les gays du haut des immeubles, bla-bla, mais en même temps que l’homosexualité est la pire des choses, voire quasiment haram ! En ce cas, pourquoi ne pas dire carrément que les musulmans « font du bon boulot » ?
[4] Il s’agit bien entendu d’un journal d’extrême drouâteuh, comme le dénonce le torchecul de la makrommandantur « Actualitté » : « La structure est très proche de milieux conservateurs, mais aussi de l’extrême droite : le 4 novembre 2023, Sophie Audugé, déléguée générale et porte-parole de SOS Éducation, avait ainsi participé au colloque des « Parents vigilants », un collectif de parents d’élèves émanant du parti Reconquête d’Éric Zemmour. Les inquiétudes de SOS Éducation s’accordent souvent avec celles de la droite extrême : d’ailleurs, le Journal du Dimanche, hebdomadaire d’extrême droite, a largement relayé la missive de SOS Éducation… » Hum ! Pas une seule citation du livre, juste un martellement d’insultes. La démocratie dans toute sa splendeur !
[5] Après avoir envoyé la lettre, je reçois un nouveau tract de ce syndicat (30 janvier 2025), qui semble gangrené par des fous furieux. Écrit en écriture inclusive, il défend l’éducation perverse à la sexualité pour les enfants et use de l’inversion accusatoire : « pressions, menaces, désinformations et agressions des milieux réactionnaires et d’extrême droite ».
[6] Je ne l’ai pas écrit, mais je pensais très fort à l’Affaire Duhamel. Dans l’article « Affaire Olivier Duhamel : ne pourrait-on pas laver son lynchage en famille ? », je citais la formule officielle de l’enquête d’alors : « identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l’éventuelle prescription de l’action publique ».
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