Les transporteurs de cocaïne seront jugés à Tahiti

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Avec deux tonnes et 137 kilos, la Polynésie est le territoire français qui a saisi le plus de cocaïne en 2017. (© Florent Collet)

Comme nous le révélions dans nos colonnes hier, ce sont bien 500 kilos de cocaïne qui ont été saisis, samedi dernier, dans la matinée, dans la baie de Taiohae, à Nuku Hiva, alors que se trouvaient à bord un capitaine et son matelot néerlandais, âgés respectivement de 61 et 48 ans, ainsi qu’un autre matelot, polonais, de 25 ans.

Après avoir vu leur garde à vue à la brigade de recherche être prolongée lundi, ils devraient être déférés aujourd’hui pour acquisition, importation, transport, détention de stupéfiants, contrebande de marchandises prohibées, et association de malfaiteurs.

Un juge d’instruction sera saisi pour poursuivre l’enquête et tenter de connaître les commanditaires.

Ils devraient, selon toute vraisemblance, être placés en détention provisoire et ne seront pas transférés en métropole, comme cela avait été le cas pour les personnes impliquées dans les trois saisies effectuées depuis le début de l’année.

 

Une cargaison destinée au marché australien

 

Lors d’une conférence de presse donnée hier, le procureur de la République a ainsi expliqué que cette affaire sera jugée par la juridiction de Papeete.

Il a, par ailleurs, indiqué que cette cargaison était destinée au marché australien, où le gramme se vend à 260 $ (26 200 F) contre 10 $ (1 000 F) dans le pays de production, en Amérique latine ou centrale.

Le bateau battant pavillon seychellois venait en fait du Costa Rica, et si les matelots assurent ne pas savoir que le bateau contenait de la drogue, cette thèse ne semble pas être crue par les patrons des douanes et de la gendarmerie, qui participaient hier à la conférence de presse pour mieux montrer “la parfaite synergie et l’action rapide, coordonnée et combinée des acteurs de l’État, forces armées, douanes et gendarmerie”.

“Par un moyen aérien de l’île de Tahiti située à 1 400 km des Marquises, douaniers et gendarmes ont été projetés pour appréhender les auteurs d’un trafic international de stupéfiants. La lutte contre ce dernier est une priorité de la politique pénale de parquet de Papeete”, a détaillé le procureur, qui a réfuté l’idée qu’une partie de ces cargaisons puisse se retrouver sur le marché local.

Depuis le début de l’année, ce sont ainsi 2 tonnes et 137 kilos qui ont été saisis, faisant de la Polynésie, la collectivité française où la moisson de cocaïne a été la plus fructueuse.

Source : La Dépêche de Tahiti

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