Les informaticiens de la Gendarmerie en pointe dans l’anti-terrorisme

Photo d’illustration (S.D L’Essor).

Ce sont deux affaires réussies qui braquent les projecteurs sur les spécialistes du département informatique électronique de l’IRCGN. Repérés par nos confrères d’Intelligence online le 24 mai, deux faits d’armes, décrits dans des rapports du ministère de l’Intérieur, témoignent du savoir-faire des “hackeurs” de la Gendarmerie.

Telegram Decoder

Le département a ainsi réussi à développer un programme, Telegram Decoder. Il est capable d’extraire des messages Telegram d’un téléphone portable. Son utilisation, dans le cadre d’une affaire d’apologie du terrorisme, en septembre 2016, a permis de « mettre en évidence 150 messages et 5 contacts supplémentaires en plus des résultats offerts par l’utilisation des outils d’investigation conventionnelle ».

Impossible pour autant de savoir si ce programme, dévoilé dans le bilan d’activité 2016 de l’IRCGN, a réussi à casser le chiffrement de l’application de messagerie sécurisée Telegram, mise au point par des Russes et très prisée des terroristes.  La Gendarmerie ne souhaite évidemment pas communiquer sur les secrets de ses orfèvres digitaux. Le service de messages chiffrés Telegram est dans le collimateur du ministère de l’Intérieur, qui souhaite, dans le cadre de la lutte anti-terroriste, pouvoir décrypter certaines communications dans des enquêtes judiciaires.

GendExtract

Le département informatique électronique de l’IRCGN était également à la manœuvre, après les attentats de novembre 2015, pour assister les forces de sécurité dans leurs investigations. Un nouveau logiciel, GendExtract, a ainsi été créé, « afin de répondre aux contraintes opérationnelles auxquelles les unités territoriales étaient soumises », souligne un rapport de la délégation ministérielle aux industries de sécurité et à la lutte contre les cybermenaces.

GendExtract est un logiciel qui permet « une extraction et une exploitation rapide des données contenues dans un ordinateur à analyser de type PC ou Mac, sans en modifier son contenu ». Il se présente « sous la forme d’un système d’exploitation de type Windows et d’une suite logicielle criminalistique utilisable sans installation préalable ». Un programme qui a convaincu : il a été diffusé, outre la Gendarmerie, auprès des services spécialisés de la police nationale et auprès de la direction générale de la sécurité intérieure.

Basé à Pontoise (Val-d‘Oise) depuis 2015, le département informatique électronique fait partie de la division Criminalistique, ingénierie et numérique de l’IRCGN chargée des nouvelles technologies. Il compte environ 25 personnels, pour 260 au total pour l’IRCGN.
Source : L’Essor.org

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