Les gendarmes prennent de la hauteur

Les gendarmes ont été formés à mener plusieurs types d’intervention comme ils l’ont montré lors d’un exercice.

SÉCURITÉ. La gendarmerie va mettre en place des patrouilles à cheval à la Saline pour mieux lutter contre les vols. Les atteintes aux biens ont augmenté de 20 % depuis le début de l’année.

À voiture, à pied , à vélo et maintenant à cheval ! Dès le début du mois prochain, la gendarmerie va tester un nouveau dispositif de sécurité. Des patrouilles à cheval entre la Saline et l’entrée Sud de Saint-Gilles seront mises en place pour mieux lutter contre la petite délinquance. Un gendarme professionnel et deux gendarmes réservistes ont été spécialement formés ces 15 derniers jours. « Ils évolueront à proximité des plages et dans les zones résidentielles. Nous voulons mieux lutter contre les atteintes aux biens. Les vols à la roulotte sont un fléau. Cette délinquance a augmenté de 20 % cette année», résume Emmanuel Casso, le commandant de la brigade de Saint-Paul. Le parking de l’Ermitage est l’une des cibles préférées des voleurs.

 

Capital sympathie
Ce dispositif expérimental se prolongera jusqu’à la fin des vacances scolaires. Une équipe de deux gendarmes patrouillera trois fois par semaine pendant deux heures. «À cheval, les gendarmes sont identifiables de loin. Et ils ont une meilleure vision de leur environnement, avance Hervé Huntziger, le Maréchal des logis-chef, venus formés les cavaliers et les chevaux. C’est aussi un mode de locomotion écologique qui bénéficie d’un fort capital de sympathie auprès du public». Les gendarmes ne sont plus vus comme une seule force de répression. Les familles viennent les voir facilement pour discuter avec eux ou pour faire quelques selfies.
La prévention ne sera pas leur seule mission. Pendant quinze jours, les cavaliers ont été formés aux interventions musclées.
La démonstration réalisée vendredi matin au centre équestre de la Saline est convaincante. Ils ont montré comment poursuivre et arrêter un fuyard, bloquer le véhicule d’un automobiliste, le mettre en joue avant de la faire sortir du véhicule ou tirer depuis le dos du cheval.
«Le cheval est un animal encombrant. On ne le manie pas comme un vélo. Il faut se coordonner avec lui et mener un travail d’équipe. On se positionne toujours de profil, en tenant d’une main les rennes du cheval et en effectuant le reste de l’intervention avec l’autre main», explique Marie Maudet, gendarmes de réserve. «Nous ne serons pas là justes pour faire des balades. S’il y’a besoin de faire de la répression, nous le ferons», précise Renaud Depoix, brigadier de réserve.
Les chevaux ont également été spécialement formés. Issus du centre équestre de la Saline, ces derniers ont été habitués à gérer des situations de stress pour ne pas mal réagir en intervention. «Le cheval peut partir au galop s’il est stressé. Nous lui avons appris à ne pas fuir. Il faut y aller délicatement», affirme  Hervé Huntziger.
Le bilan de l’opération sera tiré après les vacances scolaires. Si celui-ci est positif, les patrouilles à cheval pourraient être reconduites. La dernière expérience similaire datait de la fin des années 90.

Source : actus Clicanoo

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