Les gendarmes deux fois plus sur le terrain

Les gendarmes contrôlent les papiers d'un véhicule et procèdent à un test d'alcoolémie, vendredi soir, place Viète, à Fontenay-le-Comte.

Les gendarmes contrôlent les papiers d’un véhicule et procèdent à un test d’alcoolémie, vendredi soir, place Viète, à Fontenay-le-Comte. |

La gendarmerie a procédé à une grosse opération de contrôles, vendredi soir, un peu partout en ville. Du classique, si ce n’est l’état d’urgence qui modifie ses priorités et élargie ses pouvoirs.

Pendant trois heures et demie, vendredi soir, les gendarmes ont procédé à une opération de contrôle d’alcoolémie, à Fontenay-le-Comte. Trois équipes étaient mobilisées, sur douze points répartis en différents lieux stratégiques de la ville.

« Ce genre d’opération de grande envergure a lieu environ une fois par trimestre », explique le chef d’escadron, François-Xavier Deltombe, commandant de la compagnie de Fontenay-le-Comte. Celle de vendredi, qui a mobilisé 19 gendarmes en tout, a été lancée sur demande de la sous-préfète de Fontenay-le-Comte, Corinne Banchot-Prosper. Cette dernière, accompagnée du substitut du procureur de La Roche-sur-Yon était venue pour observer l’opération.

Fouilles des coffres autorisées

Contrôle des papiers du véhicule, test d’alcoolémie. Rien que du classique en temps normal pour les gendarmes. Le but de ce genre d’opération étant de « faire de la prévention en ce montrant, et de la répression en verbalisant, en cas d’infraction », note le chef d’escadron.

Mais, vendredi 20 novembre n’est pas un vendredi comme les autres. Depuis les attentats de Paris et Saint-Denis, l’état d’urgence a été décrété sur l’ensemble du territoire. Ce régime d’exception a des conséquences concrètes sur le travail de la gendarmerie. A un point de contrôle, à l’entrée de l’agglomération, une fourgonnette blanche est arrêtée et son coffre, inspecté.

« En temps normal, nous n’avons pas le droit de faire ouvrir les coffres des véhicules », déclare François-Xavier Deltombe. Pendant l’état d’urgence, qui a été prorogé de trois mois, si.

Des pouvoirs étendus et un ordre de priorités modifié. « La hiérarchie de la gendarmerie nous demande de mettre de côté, pour quelques semaines, les affaires qui ne sont pas urgentes, pour nous concentrer sur la menace terroriste et mettre plus de monde sur le terrain, poursuit le commandant de la compagnie. En ce moment, nous ne sommes pas loin du double de présence sur le terrain. »

Cette consigne a pour but, « d’une part, d’empêcher les vrais terroristes de circuler librement, d’autre part, parce qu’il y a des personnes radicalisées sur notre territoire et qu’il faut les dissuader de passer à l’acte », confie l’officier de gendarmerie, qui confirme la présence, comme ailleurs en France, d’individus fichés « S » dans le département.

Source : Ouest-France

Note de Profession Gendarme :  Mentionnons que le 19 novembre nous avions déjà déclaré « Cette situation va se traduire par un surcroît de travail pour l’ensemble des forces de l’ordre et en particulier pour mes camarades gendarmes.« 

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