Les braqueurs avaient tiré sur les gendarmes

Chef de bande selon l'accusation, Salah Ouerfelli, 32 ans, a été arrêté en novembre 2013 aux Pradettes par une unité du GIGN après trois ans de cavale./ Photo DR

Chef de bande selon l’accusation, Salah Ouerfelli, 32 ans, a été arrêté en novembre 2013 aux Pradettes par une unité du GIGN après trois ans de cavale./ Photo DR

Dix personnes sont poursuivies aujourd’hui devant la cour d’assises. Une équipe accusée d’une agression à Vigoulet-Auzil et d’un braquage à Pinsaguel. Les malfaiteurs ont aussi tiré sur les gendarmes.

Deux semaines de débat, dix accusés, un solide

service

de sécurité… Le procès qui s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de la Haute-Garonne s’annonce tendu et difficile. Avec comme enjeu, la culpabilité à démontrer pour des individus au passé judiciaire déjà chargé et qui risquent de lourdes condamnations.Quatre d’entre eux sont accusés d’un vol à main armé violent dans une bijouterie de Pinsagel, début avril 2010. Ce samedi-là, au cœur de l’après-midi, la commerçante et une cliente avaient été menacés par des hommes encagoulés et armés qui avaient vidé le coffre, la caisse et des vitrines. Un coup de feu avait même claqué dans la bijouterie.

D’autres tirs ont éclaté route d’Espagne, à Portet-sur-Garonne, au mili

eu

des voitures des Toulousains partis faire leur course. Pris en chasse par des gendarmes de la brigade de Cugnaux, les malfaiteurs n’avaient en effet pas hésité à ouvrir le feu à cinq reprises au milieu de la circulation. Les balles ont troué la carrosserie de la voiture de la gendarmerie ! Il n’y avait pas eu de blessé. Un miracle ou beaucoup de chance. Les fuyards avaient ensuite réussi à disparaître dans la cité de Bellefontaine, après avoir abandonné précipitamment leur voiture. Mais ils n’ont pas échappé longtemps aux investigations menées par les enquêteurs de la section recherches de la gendarmerie de Toulouse.

Braqueur lors d’une permission de sortie ?

Une enquête méthodique, avec de nombreuses écoutes et pas mal d’éléments scientifiques qui ont permis d’interpeller assez rapidement trois suspects : Sammy Aboukari, 32 ans, Alfonso Mateux, 31 ans et Aboubacar Youssouf, 23 ans. Le quatrième larron, qui aux yeux de l’accusation est le chef et celui qui aurait ouvert le feu sur les gendarmes, a été arrêté bien plus tard, à l’automne 2013. Salah Ouerfelli, 32 ans, avait profité d’une permission de la maison d’arrêt de Seysses (!), pour monter au braquage. Enfin selon l’enquête puisque lui affirme être totalement innocent.

Parti se réfugier en Tunisie, il a été arrêté seulement en décembre 2013 an par les gendarmes qui ne l’avaient jamais oublié. Il venait de rendre une visite peu amicale à son ancienne compagne et mère de sa fille. Une compagne également poursuivie comme la mère de Salah pour «recel». Et les retrouvailles s’annoncent épiques. La dernière fois que les deux femmes se sont croisées, à la cour d’appel pour rencontrer le président Bardou comme le prévoit le code de procédure avant une audience criminelle, elles sont battues dans la salle d’attente ! Ambiance.

Une autre agression violente, cette fois en pleine nuit chez des particuliers à Vigoulet-Auzil appartient également aux charges reprochées. Sur cet autre crime, les accusés s’accordent tous, pour jurer leur innocence.

Le verdict est attendu en fin de semaine prochaine.

Source : La Dépêche

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