Le plan de Collomb pour combattre la vétusté des locaux des policiers et des gendarmes

Toutes ces photos ont été prises cette année par des policiers, témoins de la dégradation de leurs conditions de travail. UPNI

Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce mercredi un plan d’investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros pour remettre en état le parc immobilier des forces de l’ordre, dont policiers et gendarmes ne cessent de dénoncer la vétusté.

Cafards, moisissures, fuites, pannes… Cet été, les forces de l’ordre s’étaient lancées dans un concours de photos non-officiel, en forme de surenchère, sur la vétusté de leurs locaux. Le « bad-buzz » a fini par pousser ce nouvel exécutif à prendre le problème à bras-le-corps. Ce mercredi, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé la réalisation d’une nouvelle série de travaux destinée à moderniser le parc immobilier de la police et de la gendarmerie.

76 projets « d’ampleur »

Le nouveau plan de programmation immobilière 2018-2020 prévoit 29 nouveaux projets « d’ampleur » pour la police et 47 pour la gendarmerie, en métropole et en outre-mer, a détaillé le ministre en visite au commissariat du XIVe arrondissement de Paris.

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Dès 2018, les crédits affectés au parc immobilier de la police grimperont de 5 % par rapport à 2017 pour s’établir à 196 millions d’euros et de 9 % pour la gendarmerie (101 millions d’euros), a-t-il précisé.

 

Selon la loi de programmation des finances publiques, l’enveloppe budgétaire en faveur de l’immobilier sera maintenue en 2019 et 2020 pour les policiers et sera portée à 105 millions d’euros en 2019 et 2020 pour les gendarmes.

Collomb admet «un retard tout à fait considérable»

« Nous indiquons un cap clair. Nous voulons redonner la priorité à l’investissement », a déclaré le ministre, déplorant « un retard tout à fait considérable ».

Dans le détail, le programme immobilier 2018-2020 du ministère prévoit pour la police 17 constructions neuves dont trois stands de tir et 12 projets de rénovation ou d’extension de commissariats et hôtels de police existants, répartis sur 25 départements métropolitains et en Guadeloupe. Parmi les projets les plus emblématiques ou les plus coûteux pour l’Etat : la construction de nouveaux hôtels de police à Nice, (50 millions d’euros), à Amiens (25 millions), à Aulnay-sous-Bois (16 millions d’euros), Torcy, Corbeil-Essonnes, Saint-Etienne, ou la réhabilitation du commissariat du XIVe à Paris (20 millions d’euros). Sur la période 2018-2020, 30 millions seront par ailleurs consacrés à la rénovation des écoles de police, et 13 millions à la mise en conformité des stands de tir au regard des règles d’hygiène et de sécurité.

Côté gendarmes, les travaux d’extension, de rénovation et de maintenance lourde concerneront 47 sites répartis dans 38 départements, trois régions d’outre-mer ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. Quelque 9.700 logements seront concernés. Bâtie au début des années 1970, la caserne domaniale Rathelot à Nanterre, qui abrite le 1er régiment d’Infanterie de la Garde républicaine et leurs familles doit ainsi faire l’objet d’une opération de rénovation d’envergure d’un montant de 52 millions d’euros.

Présenté comme une « priorité forte » par Beauvau, le renforcement de la sécurité des casernes se verra garantir une enveloppe de 15 millions d’euros chaque année.

L’état de certains bâtiments affectés aux forces de l’ordre fait depuis des années l’objet de critiques récurrentes de la part des représentants des forces de l’ordre et de collectifs indépendants d’élus qui dénoncent leur vétusté.

Source : Le Parisien

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